Le 25 juillet 2021, le Président Kais Saïd a pris un grand rendez-vous avec l’Histoire. Son horloge était alors exactement celle du pays et du peuple. Cinquante jours se sont écoulés depuis. Aujourd’hui, il est le seul maître du pays. Mais son horloge semble accuser un sérieux déphasage avec celle du peuple et du pays.
L’Acte du 25 juillet est sans conteste historique. Cependant depuis, le bilan est maigre. Pour un Juste et un Droit, le bilan est même très maigre. Pis, la guerre contre la corruption est presque devenue théâtrale : aucun gros poisson n’a été appréhendé. Elle est presque arbitraire : les interdictions de voyager n’épargnent depuis quelques jours personne du secteur privé allant jusqu’à frapper ses descendants familiaux directs.
Les descentes surprises n’ont pas eu le résultat escompté : les prix des produits de première nécessité flambent bien au contraire. Les grands contrebandiers courent toujours et le circuit dit « organisé » semble faire la moue, solidarité entre grandes corporations oblige ! A se demander s’il n’y a pas tentatives de sabotage…
Sur le plan des investissements, des grands projets, c’est le néant. Au niveau des finances publiques, c’est carrément la fuite en avant. La Chute. Les grandes chancelleries, le FMI et la BM qui sont sous leurs influences, s’intéressent particulièrement à nous non plus désormais pour notre degré de solvabilité mais en tant qu’un potentiel facteur et foyer d’instabilité dans la sous-région !
La lutte contre le Covid 19, les campagnes de vaccination massive de la population sont à mettre restent aujourd’hui le seul acquis post 25 juillet. Ce n’est incontestablement pas peu. Mais ce même peuple demande aujourd’hui à y voir un peu plus clair surtout qu’il ne ressent aucun réel changement dans son quotidien, si ce n’est encore la cherté du coût de la vie et l’angoisse pour l’avenir de ses enfants.
Toujours aucune feuille de route, toujours aucun gouvernement. Est-ce tenable ? Et pour le pays et pour l’Acte du 25 juillet en soi ? Le peuple s’impatiente et les ennemis, nombreux, sont aux aguets.
Pourtant, ni les très hautes et jeunes compétences ne manquent dans le pays, ni leur totale adhésion au projet que portait et porte l’Acte 25 juillet. Ni le grand patriotisme, ni le sens de l’Etat, le sens du devoir et de la responsabilité ni tout bien évidemment la loyauté.
Jawhar Chatty
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