Politique

Par Jawhar Chatty : Loi de Finances 2023, Ibn Khadoun, fiscalité et effondrement de l’État

Par Jawhar Chatty : Loi de Finances 2023, Ibn Khadoun, fiscalité et effondrement de l’État

Nommé, il y a de cela un peu plus de vingt ans, à la tête du service Économie du journal La Presse, je voulus apporter une note de fraîcheur à notre supplément Économique du mercredi que je trouvai  un peu trop chargé : peu d’illustration photos, aucune  illustration graphique , ce qui est insensé pour un support dédié à l’économie et, cerise sur le gâteau, des papiers longs et quelques tribunes  d’universitaires qui le plus souvent étaient une simple copie de leurs cours à la fac…

Je me souviens avoir tissé un réseau de connaissances au sein des ministères à caractère économique mais aussi auprès d’institutions publiques telles que l’INS ou l’Institut d’études quantitatives…auprès également des représentations des institutions internationales en Tunisie : PNUD, Banque mondiale, FMI… Un réseau qui a permis à nos publications de gagner en lisibilité, en visibilité et en crédibilité : des tableaux statistiques et des graphiques avaient fini par faire leur entrée dans et sur nos colonnes ! Au grand bonheur des lecteurs avertis , des annonceurs et…de notre service commercial…

C’est à cette à même « époque » que je mets la main sur une publication où il est question de Ibn Khadoun et de fiscalité. Le grand Adelrahmen Ibn Khadoun y établit une forte corrélation entre le tribalisme, le nomadisme, la viabilité des Etat et les impôts.

On était en 2003, en pleine année électorale pour les présidentielles. Je ne trouves rien de mieux que de charger le projet de loi de finances pour l’année 2004 en publiant tout bonnement un papier agrémenté d’une belle courbe presque en cloche ( une parabole inversée) qui traduisait la corrélation établi par Ibn Khaldoun ! A l’époque , une telle audace ne passait guère inaperçue…et n’était pas sans une fâcheuse incidence. Pourtant,  relativement peu de temps après, j étais devenu ( nommé)   Rédacteur en chef du journal.  

Que serait aujourd’hui la conséquence d’une pareille audace si il venait à l’esprit de quelqu’un  de la presse écrite de froisser la loi de Finances 2023…en citant Ibn Khaldoun,  les impôts et l’effondrement de l’État ?

Jawhar Chatty

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