Là, s’agissant d’un de la famille et du lourd qui porte l’Histoire et qui est l’immense fierté de toute la famille, Jamil Sayah dégaine. Il est l’homme de la Déconstruction . Il y va au mortier, à son corps défendant pour nous offrir une belle image reconstituée de Mohamed Sayah. L’IA n’aurait certainement pas fait mieux en matière de portrait. La sensibilité lui lui aurait échappée , la sincérité, l’émotion avec le recul de dire Mohamed Sayah, et à travers lui tout un temps, une époque, et une génération, des générations. Des valeurs. L’école de la première République. La tasse de lait matinale obligatoire pour tous les élèves pour le calcium et .. le fluore. Une éducation. L’engagement . La Politique et l’amour de la mère patrie au quotidien.
Mohamed Sayah est natif de Bouhjaar. Un petit bourg du Sahel réputé pour le trait « cassant » de ses habitants. Nul compris et encore moins de compromissions . C’est à se demander pourquoi le grand leader Habib Bourguiba , grand homme éveillé à l’intelligence et la Raison, en a fait le disciple, et peut-être même le dauphin.
Mohamed Sayah est demeuré fidèle à son maître jusqu’à sa mort. En dépit de tout. Ce n’est pas rien . Ce n’est pas peu. Une belle et cinglante gifle pour les nomades en politique. Et ils sont nombreux sous nos cieux.
Jamil Sayah a un peu hérité de son oncle . Il dit avec beaucoup d’humilité être à la fois et bourguibiste et bourguibien . Il disait son horreur des frères musulmans, de l’islam politique, de Rached Ghannouchi, comme il dit franchement son exacerbation de Kais Saïd, « un fou » , dit-il.
Avec son livre sur Mohamed Sayah, Jamil Sayah nous donne un précieux moment de réflexion, d’auto- réflexion , et de questionnements. Un moment, un momentum absolument nécessaire aujourd’hui dans la millénaire Tunisie.
Jawhar Chatty
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