L’Union européenne, notre premier partenaire historique, frappe à notre porte. Nous faisons la sourde oreille.
Le FMI nous interpelle. Nous l’ignorons.
Les USA nous jaugent non sans malice. Nous gardons le silence.
Même les riches pays arabes nous lâchent. Ceci explique du reste cela.
Nous nous sommes faits partout des ennemis. Une diplomatie fade, voire absente. Le plus haut degré jamais atteint jusque-là de l’insolence et de l’arrogance. Même les camarades Lénine et Fidèl n’avaient osé franchir un tel seuil.
Kais Saïd défie tout le monde. C’est une posture qui plaît jusque là à la populace et à une certaine élite de gauche , la même qui, à la veille de la deuxième guerre du Golf, applaudissait la suffisance de Saddam Hussein…On connait la suite.
La Tunisie n’est pas l’Irak. Elle n’a ni ses richesses en pétrole ni en gaz.
Kais Saïd n’est pas non plus Saddam. Une chose est sûre cependant : les grandes puissances ne se gêneront pas à déloger quelqu’un de potentiellement déstabilisateur d’une sous région déjà en situation d’équilibre instable.
Le Président a aujourd’hui une chance inouïe de jouer un rôle important dans un Maghreb complètement déstabilisé et incertain. C’est une carte qu’il doit savoir utiliser pour renforcer sa position vis-à-vis des grands pays qui aiment certainement voir la Tunisie gagner en stabilité…Dans un Maghreb plus que jamais menaçant sur le flanc sud de l’Europe… Une chance que ne lui s’offrira pas une autre fois.
Jawhar Chatty
PS/ Il semblerait que la numéro deux de la représentation diplomatique de l’UE à Tunis cherche à joindre notre Secrétaire d’Etat aux AE. En vain.
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