Cet hiver là, a une vertu, la manne céleste bien sûr, la pluie qui agit comme par magie sur nos terres, la Tunisie d’aussitôt verdoyante. Mais sa plus grande vertu sans doute est de nous surprendre par sa rudesse, son intransigeance et sa rigueur à venir liquider trois illusions.
1. Tous les hommes naissent libres et égaux en droits. De Sidi Bouzid à Carthage, le différentiel des inégalités sociales n’est pas insignifiant. L’égalité des chances reste un concept quand ce n’est pas un fonds de commerce pour certains prétendus hérauts de l’économie sociale et inclusive.
2. Servir le pays et ne pas se servir. Une génération de quadra qui a pourtant connu le grand froid était il y a 14 ans venue de divers horizons aux commandes du pays pour le déstructurer , le spolier et le détruire. Aujourd’hui beaucoup à l’exil, sans état d’âme !
3. Le patriotisme et l’inconditionnel amour de la mère patrie. L’exil par choix cette fois, de milliers d’ingénieurs et de médecins qui quittent le pays. Une hémorragie. Parmi ce bataillon de compétences , beaucoup ont marché dans la boue et essuyé des éclaboussures, non seulement sur le chemin de l’école…
On ne peut tout naturellement pas leur reprocher ce départ à la recherche d’un “mieux “. Nous partageons même avec eux d’ici, quelque peu en compassion, l’inéluctable et incurable mal du pays.
Aujourd’hui, le temps est particulièrement pluvieux pour un 14 janvier. C’est peut-être de bonne augure.
Jawhar Chatty
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