Je le faisais au premier chef par souci de préserver la fonction de magistrat suprême .
Rédacteur en chef du grand journal La Presse du temps où il était président provisoire, j’avais, en comité de rédaction, toujours écarté les papiers où on le traitait de « Tartour ». Non pas que je pensais qu’il ne méritait pas ce quolibet, mais j’étais plus que soucieux de rester fidèle au ton sobre et mesuré qui est la force de notre journal, doyenne de la presse écrite francophone.
Et bien aujourd’hui, je considère qu’il il mérite largement ce quolibet, affligeant et piteux et bien plus grave encore.
A-t-on jamais vu un politicien occidental ,français, allemand ou britannique…solliciter des puissances étrangères pour intervenir dans son pays. Jamais…
Moncef Marzouki l’a fait. Il est entrain de commette des actes graves répréhensibles et condamnable. S’il est de son droit absolu d’exprimer son opinion , de, critiquer … il ne doit pas dépasser les limites du raisonnable. Il a tendance à oublier qu’il était chef d’Etat, même provisoire, et qu’il est tenu au premier chef d’une obligation de réserve et de discrétion.
Moncef Marzouki l’a fait a partir d’une capitale étrangère. Il fait cela au cœur de la capitale française. Il oublie que la France a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux Tunisiens et qu’il n’a jamais lancé un appel à la France en mémoire des 30.000 Tunisiens morts sur les champs de bataille durant la première guerre mondiale pour défendre la France.
Je m’en tiendrais à ces griefs, rien de plus, rien de moins. Pour l’instant.
Jawhar Chatty
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