Par Maher Ben Ghachem : Économie mondiale en panne

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Il n’y a plus de demandes donc plus d’offres. Il n’y a plus de chiffres d’affaires, le dépôt de bilan est inévitable.

On ne circule plus, ni par les airs, ni par voies terrestres , ni par les mers, seules les marchandises circulent encore. Les compagnies aériennes, les sociétés de transports urbains et trans urbains, transcontinentales, et à moyen terme les constructeurs vont s’arrêter.

L’état sollicité par tout le monde devra renflouer les caisses et nationaliser à tour de bras. Retour à la case départ ? Abandon de la libre entreprise, qui n’est convoitée que lorsqu’elle est lucrative? Ils pensent déjà à nationaliser Air France. Tout le monde est sinistré, tourisme, cinéma, restaurants, théâtre. Tiennent encore les agriculteurs, jusqu’à quand ? Les produits frais, à quand l’épuisement des produits conditionnés ? Commerces fermés, comment vont-ils payer leur loyer ? Comment vont-ils payer leurs crédits ? Personne n’a de solution pour amortir la crise qui s’inscrit dans la durée.

Des pays comme le Liban étaient avant cette crise en cessation de paiement et maintenant comment faire ? Si les banques centrales riches : Européenne, Américaine, Britannique et asiatiques peuvent soutenir pour quelque temps leur économie, leurs chômeurs, comment vont faire les autres pays endettés comme la Tunisie, à part arrêter de payer immédiatement leurs dettes?

Si la planche à billet va fonctionner à fond et que l’état devient le plus grand propriétaire, quels sont les conséquences plus tard dans un monde en récession ? Les fonds souverains vont-ils acheter des économies entières à bas prix? C’est ce qu’il faut absolument éviter.

Les multinationales n’ont aucune dimension humaine et leur seul but est le maximum de profit. Personne n’a de solution, ni ne prévoit la fin de ce cataclysme mondial. Le chacun pour soi et Dieu pour tous est révolu et la nécessité d’une gouvernance globale du monde devient une nécessité.

C’est une opportunité exceptionnelle pour les grands dirigeants de ce monde de rentrer dans l’histoire en proposant des solutions pour la planète entière et non de regarder uniquement leur nombril.

En solidarité totale avec notre gouvernement, je lui conseille de ne pas avoir peur et de donner l’exemple du courage en envoyant un signal fort au FMI ET À LA BANQUE MONDIALE ! On suspend le paiement de nos dettes face à ce virus que VOUS nous avez envoyé et on va se débrouiller avec notre peuple pour lui expliquer qu’il doit respecter les consignes de confinement (pas facile pour ceux qui vivent dans des conditions précaires et à plusieurs dans des endroits insalubres et exigus).

C’est l’occasion où jamais de resserrer les rangs, de sauver le maximum de vies humaines, c’est notre seul réservoir de richesses pour que demain on se remette au travail. On n’est pas moins intelligents ni moins inventifs que les autres nations, il faut en être conscient car la solution dans un premier temps ne peut venir que de nous mêmes. Portez-vous bien, courage et aidons notre gouvernement.

Maher Ben Ghachem. Ancien Professeur de Médecine. Ancien Interne des Hôpitaux de Paris.

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Publié par
Tunisie Numérique