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Par Moncef Guiga : Youssef Chahed face à son destin

Par Moncef Guiga : Youssef Chahed face à son destin

M. Youssef Chahed est entrain d’être piétiné par des gens qui pour une raison ou une autre ne l’aiment pas. Depuis des mois il subit de la part de la quasi totalité des journalistes, des politiques et maintenant des Facebookeur zélés une propagande apocalyptique.

Alors quand il parle de ses thèmes de prédilection ( corruption, sécurité, réforme des caisses, retraite) ça n’intéresse personne. Quand il parle de ses réussites ( tourisme, sécurité, reforme des caisses, reformes des terres domaniales, succès des élections municipales, succès des examens de l’année scolaire, ramadan sans pénurie etc.) ils n’hésitent pas à minimiser la réalité, voire à la trafiquer. Ils transforment ces véritables batailles en escarmouches et font une impasse totale, sur ne fusse que les petits progrès de l’économie (inflation, dinar se stabilisant…).

On oublie qu’il a trouvé une situation très tendue, des institutions gangrenées par la corruption, des lignes rouges partout, des grèves quotidiennes sans qu’aucun secteur n’y échappe. N’oublions pas le legs de notre chère troïka: le terrorisme et le recrutement de milliers d’incompétents dans la fonction publique. Ce qui a multiplié par dix les budgets de la Défense et de l’Intérieur, enlevant de ce fait une importante manne destinée aux plus démunis et à l’infrastructure. Ajoutez à cela, le poids de la corruption sur la cité et les divisions incessantes, tout cela a rendu les institutions fragiles et sujettes aux multiples attaques des belliqueux.

Quand aux politiques il ne faut pas oublier la virulente amertume des Abbou et du CPR ( qui sont capables de reprocher à un médecin de vivre des malheurs et de la maladie des autres). Mais il y’a aussi ceux qui font l’éloge de la période économique de Ben Ali. Si l’économie était resplendissante et si les gens vivaient mieux, pourquoi alors les tunisiens se sont ils révoltés ? Actuellement, à mon avis, louer ben Ali c’est congratuler les qualités d’un infirme.

Quand aux populistes, ils ont une arme majeure : compter sur la crédulité populaire est peut être, hélas, plus payant que de s’épuiser à construire des institutions durables. Maintenant, ceux qui reprochent Youssef Chahed de travailler avec la maudite Ennahda doivent savoir que l’action politique est aveugle, elle espère avoir un résultat mais n’a aucune garantie d’y parvenir, d’où la nécessité de s’adapter aux circonstances.

Rappel : Chahed est là depuis 2016, Ennahdha depuis 2011 ! Actuellement la Tunisie s’apprête à connaître une accélération de son calendrier électoral, l’automne s’annonce chargé pour les tunisiens, l’enjeu est crucial : c’est l’enracinement de la démocratie dans notre pays, seule rescapée du printemps arabe . Jusqu’à présent les acteurs politiques font preuve de responsabilité. Tant mieux! Car on peut tous réfléchir, chacun comme il le désire, mais il faut refuser les concepts, parceque les incohérences y sont encore nombreuses. Youssef Chahed est plus souvent sur les routes que chez lui, parce qu’il sait que l’observation du terrain doit toujours l’emporter sur la théorie, il sait aussi que l’expérience est toujours le pilier de la vision politique.

Il est sûr qu’on le voudrait plus audacieux, plus impétueux et capable de faire de plus grand choix. Nous qui sommes pour lui, nous lui demandons maintenant de nous trouver une nouvelle raison d’espérer.

Moncef Guiga. Chirurgien à la retraite

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