Le fait qu’Alger ait repris langue avec Paris, à un haut niveau, le fait que les deux partenaires historiques aient dessiné les contours d’un avenir commun florissant et le fait que l’exécutif algérien ait de bonnes relations avec les Américains n’empêche pas le président Abdelmajid Tebboune de s’ancrer dans le camp des Non-alignés (quelque 120 Etats-membres). Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Etranger, Ramtane Lamamra, l’a d’ailleurs dit haut et fort hier mercredi 21 septembre à New York, lors de la 77ème session de l’Assemblée Générale (AG) de l’ONU.
Le ministre a remis sur la table à l’occasion un des chantiers politiques et diplomatique majeurs de Tebboune : Faire rapidement du Mouvement des Non-alignés un levier pour peser dans la direction des grandes affaires du monde, dans le règlement des conflits, tout cela avec une voix singulière et indépendante.
A noter qu’en marge des travaux de l’AG de l’ONU, Lamamra a pris part à une réunion ministérielle des pays Non-alignés, présidée par l’Azerbaïdjan, un pays qui s’est mis sous l’aile de la Turquie. On sait que le président turc, un Non-aligné pur jus, est l’un des rares à s’autoriser à manger à tous les râteliers – Russie, Europe, Afrique, OTAN… -, orientant sa diplomatie dans le sens des intérêts supérieurs de son pays ; il vient d’ailleurs d’en faire la démonstration au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qu’il a d’ailleurs l’intention d’intégrer. C’est peut-être ça finalement le destin dont rêve Tebboune…
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné à New York ”l’importance de renforcer le rôle du Mouvement des Non-alignés en tant que force d’initiative et de proposition engagée dans la promotion de relations équilibrées, pacifiques et cordiales entre les Nations sur la base des idéaux et principes consacrés par la Charte des Nations Unies”.
Par ailleurs il a mis en relief ”la validité des principes et objectifs du Mouvement des Non-Alignés”, il a rappelé que l’Algérie soumis son dossier pour un siège non-permanent au Conseil de Sécurité et qu’il ”ne ménagera aucun effort pour promouvoir ces nobles objectifs en œuvrant pour un rôle plus actif du Mouvement face aux défis contemporains”.
Le président français, Emmanuel Macron, est averti : Tout ce qu’il a fait et fera le mois prochain, par le biais de sa Première ministre, ne suffira pas pour changer la perception qu’a Alger des problèmes du monde et de leurs solutions…
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