Monde

Paris : La grève s’éternise, les montagnes de poubelles deviennent une attraction touristique

Paris : La grève s’éternise, les montagnes de poubelles deviennent une attraction touristique

Paris, qui s’enorgueillit d’être la ville la plus visitée du monde, n’a pas fière allure en ce moment, avec ces montagnes de poubelles qui jonchent les rues depuis le 7 mars. Au point que ce spectacle est hélas devenu une attraction touristique, à côté des lieux historiques et autres endroits emblématiques qui font la réputation de la capitale française. C’est un des dégâts collatéraux de la mobilisation contre la réforme des retraites, et les éboueurs et agents de propreté ne comptent pas stopper leur grève…

Bien au contraire l’assemblée générale tenue sur le site d’incinération d’Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, a voté hier mardi 14 mars la poursuite du mouvement «au moins jusqu’au 20 mars». Au neuvième jour de la grève quelques 6600 tonnes de déchets peuplaient les rues de Paris, que dire d’ici ce 20 mars et très probablement au-delà…

Les agents municipaux qui gèrent la propreté de la capitale se sont radicalisés face au projet de réforme des retraites que le gouvernement a décidé d’imposer par un vote définitif dès demain jeudi, a martelé hier la Première ministre Elisabeth Borne devant les parlementaires. 

Ivry et deux autres incinérateurs – à Issy-les-Moulineaux (92) et Saint-Ouen (93) -sont complètement paralysés ; le quatrième, un site de transfert à Romainville (93), est débordé. La Mairie de Paris, qui a en charge la collecte des ordures ménagères dans la moitié des arrondissements, a pourtant fait savoir qu’elle est «solidaire» du mouvement social…

Ce qui a le don d’irriter le ministre des Transports Clément Beaune, qui a dit hier matin sur France 2 que la maire de Paris Anne Hidalgo devra réquisitionner pour soulager. Ce à quoi la Mairie rétorque un ‘Non’ catégorique, en arguant un frein juridique qui renvoie la balle à l’Etat.

Autre son de cloche chez le premier adjoint Emmanuel Grégoire, qui a confié à la presse que la Ville «met en place des mesures palliatives, comme le déploiement de bennes et caissons, pour gérer les points d’urgence absolue (…). C’est plus que le service minimum qui est assuré», a-t-il affirmé.

A souligner que les éboueurs et agents d’assainissement, dont l’espérance de vie est inférieure de deux ans à la moyenne des Français, seront obligés de travailler jusqu’à 59 ans si la réforme des retraites passe, au lieu de raccrocher à 57 ans. Et ça les grévistes ne veulent pas en entendre parler…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut