Politique

Paris met la pression sur Saied, Tunis ne dit pas un mot sur le communiqué

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On a appris ce vendredi 22 juillet, sur le site web du Quai d’Orsay, que la nouvelle ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a conversé hier avec le chef de la diplomatie tunisienne, Othman Jerandi. C’est le tout premier contact officiel à ce niveau depuis l’installation de Mme Colonna, le 4 juillet 2022. A noter que les autorités tunisiennes n’ont pas dit un mot sur cette affaire. Très étrange quand on connait la qualité des relations entre les deux pays – la France est le premier partenaire économique de la Tunisie – et l’importance des sujets abordés dans cette discussion…

Voici l’intégralité du communiqué publié par les services de la ministre française :

“Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, s’est entretenue hier avec son homologue tunisien, Othman Jerandi.

La ministre a rappelé le soutien de la France à la Tunisie et au peuple tunisien face aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. Elle a salué le dialogue constructif entre les autorités tunisiennes et les équipes du Fonds monétaire international en mission en Tunisie au cours des derniers jours. Elle a appelé le gouvernement tunisien à poursuivre ses efforts en vue de conclure au plus tôt un accord avec le Fonds et à mettre en œuvre, dans le dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et économiques, les réformes économiques indispensables pour la prospérité du pays.

Cet entretien a permis d’évoquer la question de la sécurité alimentaire dans la région, gravement fragilisée par l’agression russe en Ukraine. La ministre a indiqué que la France, avec ses partenaires européens, se mobilise fortement en faveur de la Tunisie afin de répondre à ses besoins les plus urgents, notamment en blé tendre.

A l’approche du référendum constitutionnel du 25 juillet 2022, la ministre a formé le vœu que la transition politique et institutionnelle se déroule dans les meilleures conditions possibles, dans le dialogue et le respect de l’État de droit. Elle a rappelé l’importance que la France accorde à la préservation des acquis démocratiques de la révolution de 2011 et à la garantie des droits fondamentaux et libertés individuelles.

Cet entretien a enfin permis d’aborder les questions régionales et, en particulier, la situation en Libye”.

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