Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur X, qu’un militaire a été blessé ce lundi 15 juillet à Paris. «Un militaire de l’opération Sentinelle a été victime d’un coup de couteau alors qu’il patrouillait en gare de l’Est, à Paris. Son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur a été interpellé.» Le soldat a été blessé à l’épaule, a précisé une source policière à l’AFP.
Le parquet de Paris indique avoir ouvert une enquête pour «tentative de meurtre». «Des premières informations, il ressort que l’agresseur, dont l’identité doit être encore confirmée à ce stade, a porté un coup de couteau sur un militaire de la force Sentinelle qui patrouillait en Gare de l’Est, le blessant au niveau de l’omoplate, précise le parquet. Si la victime est hospitalisée, son pronostic vital n’est pas engagé.»
«Les circonstances et motivation de l’agression font actuellement l’objet d’investigations», indique la même source, qui ajoute que «le mis en cause a été immédiatement interpellé par les autres militaires et placé en garde à vue».
Des sources policières ont, par ailleurs, indiqué à l’AFP que l’homme serait âgé de 40 ans et déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il aurait été interné en psychiatrie. Il aurait à l’époque, mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris. Il aurait alors été déclaré irresponsable pénalement en raison d’une abolition du discernement et n’avait donc pas été jugé. Selon cette décision, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu’il était atteint d’une «probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale». L’homme, naturalisé français en 2006, selon l’une des sources policières, aurait également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint. Il serait originaire de la République démocratique du Congo, et de nationalité française, selon l’une de ces sources. Selon les premiers éléments, le suspect «se dit chrétien et aurait crié “Dieu est grand” en français» lors de l’agression, a précisé une autre source policière. Il dit avoir agi «parce que les militaires tuent des gens dans son pays», a ajouté cette source.
Cette agression intervient à moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août).
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