Economie

Pays les moins avancés : Le service de la dette a grimpé de 37% en une année

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Le Rapport 2023 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur les pays les moins avancés explique que leurs énormes déficits en financement doivent être couverts principalement par des flux financiers à long terme, de faible coût et accessibles auprès de sources publiques internationales.

Selon le Rapport 2023 sur les pays les moins avancés, publié le 7 novembre courant par la CNUCED, les contraintes budgétaires des PMA menacent gravement leur capacité à mettre en œuvre des politiques de développement cruciales.

Le service de la dette dans les PMA a grimpé en flèche pour atteindre 27 milliards USD en 2021, soit une augmentation stupéfiante de 37% par rapport à celle de 20 milliards lors de l’année précédente.

Par rapport à leur économie nationale, ces pays supportent le fardeau le plus lourd, puisque, par exemple, la promotion de la protection sociale et des emplois décents nécessiterait 45 % de leur PIB.

La CNUCED souligne l’inadéquation du financement extérieur actuel des PMA, qui est entravé par des conditionnalités économiques et politiques, de l’inefficacité et des coûts élevés. Elle appelle, ainsi, à une augmentation substantielle du financement du développement et du financement climatique, y compris des dons et des prêts à faible coût dans des conditions hautement concessionnelles.

Les PMA sont confrontés à de multiples crises, notamment à l’impact du COVID-19, le ralentissement de la croissance économique mondiale, l’inflation, les tensions géopolitiques et la baisse des investissements directs étrangers.

Ces crises ont entraîné un déficit de 16 % du revenu par habitant en 2023 par rapport aux objectifs de croissance. La crise de la dette a encore érodé la marge de manœuvre budgétaire de ces pays.

Le rapport suggère que les outils des banques centrales des PMA peuvent efficacement canaliser les flux financiers vers une transformation structurelle verte.

Toutefois, une telle politique des banques centrales doit s’accompagner de politiques fiscales, industrielles et sociales complémentaires afin de garantir que les objectifs de réduction des émissions s’alignent sur les objectifs sociaux et de développement. La CNUCED insiste sur la nécessité de trouver une solution durable à la crise de la dette, notamment par une meilleure gestion de celle-ci, par des contrats transparents et par la mise en place d’un mécanisme efficace de restructuration de la dette.

On appelle également la communauté internationale à aider les PMA à renforcer la capacité de l’État à lever des impôts, à gérer les ressources fiscales et à effectuer des dépenses à long terme pour des projets de développement et d’adaptation au changement climatique.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek