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Pénurie des produits de base: Pour les autorités tout est bien, tout est parfait…

Pénurie des produits de base: Pour les autorités tout est bien, tout est parfait…

 

Les conséquences des actes de spéculation, du monopole et de la mauvaise gestion de l’Etat face à la pénurie et l’indisponibilité des produits de première nécessité se font déjà ressentir dans tout le pays.

Des présentoirs, des chariots et des poches vides…

On les voit dans les supermarchés et les grandes surfaces, des citoyens confus avec des regards perplexes qui passent devant des présentoirs aussi vides que leurs chariots et leurs poches.

Munis généralement de leurs listes d’achat par peur de dépasser le budget préfixé, ces derniers font face à une réalité pénible dont l’issue est très difficile à prédire : Pas de sucre, ni de riz.

Et comme si ce n’était pas suffisant, s’ajoute à ces problèmes la pénurie de la farine et de semoule qui a aggravé davantage la crise.

Des citoyens s’arrachent des sacs de semoule pour se nourrir : Où va-t-on ?

Plusieurs photos ont, dans ce sens, fait le tour sur les réseaux sociaux ; elles montrent des citoyens gênés en train de faire la queue et se bousculer pour obtenir du pain qui se fait de plus en plus rare ces derniers jours.

Des photos aussi choquantes ont été prises aujourd’hui à Haffouz, relevant du gouvernorat de Kairouan, les gens étaient en train de s’arracher des sacs de semoule. Ces scènes nous rappellent la situation au cours de la période post-révolutionnaire.

Dans certaines zones, des boulangeries ont carrément fermé leurs portes. La crise a même touché des femmes travailleuses, gagnant de l’argent par la vente du pain traditionnel tunisien et qui étaient contraintes de fermer leurs petits magasins.

Le plus surprenant c’est que la Chambre nationale des boulangeries nie la gravité de la pénurie à ce niveau !

Le Tunisien appelle les autorités au secours et elles font la sourde oreille

Appauvris, affamés et effrayés par l’avenir, les citoyens ont appelé l’Etat au secours tandis que les autorités ont, de l’autre côté, fait la sourde oreille.

Alors que les Tunisiens sont déjà étouffés par la hausse des prix, les autorités n’ont pas cessé de rassurer ces derniers sur la disponibilité des produits de base et de nous répéter sans cesse qu’elles sont en train de déployer des efforts pour durcir le contrôle des circuits de distribution et saisir des produits dédiés au monopole.

Cependant, les centaines de tonnes qui ont été saisies ne semblent pas résoudre convenablement le problème.

Fermant les yeux sur la gravité du problème, les autorités ont démenti catégoriquement la pénurie des produits de base, faisant savoir qu’il y a une légère baisse de la disponibilité de certains produits sur le Grand Tunis.

Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le président de la Chambre en question Mohamed Bouanane a révélé que le problème est étroitement lié aux boulangeries anarchiques, lesquelles ont décidé d’augmenter leurs prix. Il a assuré que les autres boulangeries n’ont pas suspendu le travail par peur qu’on leur retire la carte professionnelle.

La vente des baguettes à 250 millimes et la hausse de la demande sur le pain étaient à l’origine du déséquilibre entre l’offre et la demande. L’encombrement dans les boulangeries a été constaté parce que tous les citoyens viennent en même temps” a t-il indiqué, révélant que les boulangeries augmenteront leur production journalière.

Pas de pénurie, alors est-ce le Tunisien qui a causé la pénurie ?

Mieux encore – ou pire : c’est le Tunisien, et non pas les barons du monopole, qui a été blâmé pour cette crise puisque son empressement et sa frénésie seraient derrière la situation difficile!

Cerise sur le gâteau, la solution qu’ont trouvée les autorités : Une application mobile!

Le pire dans tout ça c’est qu’on compte toujours sur la compréhension du citoyen.

Et lui, qui va comprendre et partager ses combats et ses préoccupations ?

 

 

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