Selon l’observatoire Raqaba, la forte pénurie du sucre pendant cette période prend de l’ampleur et pour cause, le niveau du stock est en dessous de 1700 tonnes sachant que cette quantité ne couvre que seulement de deux jours de consommation.
D’après Raqaba, les quantités disponibles dans les entrepôts de l’Office du Commerce au Grand Tunis ont atteint moins de 135 tonnes. C’est un seuil alarmant, du fait que ces quantités sont dédiées au Grand Tunis, Bizerte, Zaghouan et le Cap Bon, dont les besoins quotidiens dépassent généralement 600 tonnes pendant cette période. Les entrepôts de l’office dans les régions de Sousse et Sfax sont vides bien qu’ils sont censés couvrir aussi les besoins des gouvernorats de Monastir et Mahdia.
Cette crise du sucre intervient presque au même moment de la crise survenue l’année dernière, causant des problèmes aux citoyens dans toutes les régions du pays et provoquant la fermeture temporaire de nombreuses entreprises économiques.
L’observatoire considère que la pénurie est aussi parfaitement synchronisée avec la fin de la saison de la production du sucre extrait de la betterave sucrière dans un contexte de pleine négociation sur le prix de vente des quantités produites à l’Office du Commerce et ceci indique clairement l’existence d’un sabotage pour assécher le marché avant d’imposer des prix de vente plus élevés, précise Raqaba. D’ailleurs, il a déposé une plainte, à cet effet, l’année dernière.
Ainsi, l’observatoire avertit de la répétition du scénario de l’année dernière, avec l’intensification de la pénurie et l’orientation de l’Office du Commerce vers l’importation et l’application par la suite de prix élevés en l’occurrence pour les entreprises en attendent de refaire le même « sabotage » l’année prochaine…
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