Comme il avait fait plonger les prix sur le marché du pétrole à un niveau historiquement bas le Coronavirus remet ça. Cette fois ça vient de la Chine, premier importateur mondial de brut. Les autorités chinoises font ce qu’elles peuvent pour contenir le regain d’activité du Covid-19, notamment dans la ville de Shanghai. La capitale économique et ses 25 millions d’habitants payent un lourd tribut à la pandémie avec un confinement strict depuis début avril. La conséquence immédiate c’est une activité industrielle plombée, des déplacements réduits au minimum et donc forcément une demande en énergie en net recul…
Le malheur des uns faisant automatiquement le bonheur des autres, les pays acheteurs ont eu la bonne surprise de découvrir ce lundi 25 avril que les tarifs du baril de Brent pour livraison en juin prochain, la référence du marché européen, ont été rognés de 4,51% à 101,84 dollars le baril. Même tendance pour le baril de West Texas Intermediate (WTI) livrable en juin 2022, la référence américaine ; il affichait -4,55% ce matin à 97,43 dollars.
Toutes les têtes se tournent vers Pékin. Si les habitants de la capitale chinoise subissaient le même sort que ceux de Shanghai, une chute spectaculaire des cours du brut n’est pas à écarter. En attendant les cas de Covid sur place augmentent, les inquiétudes du gouvernement proportionnellement…
D’après les analystes, les tourments du géant chinois auront un impact direct sur le marché des matières premières.
A noter que la consommation chinoise de certains types de carburants (essence, diesel et kérosène pour l’aviation) a déjà reflué de 20% ce mois en comparaison avec avril 2021, rapporte l’agence Bloomberg en reprenant des sources au ministère chinois de l’Energie.
Autre facteur de baisse de la tension sur le marché mondial : De bonnes nouvelles du côté de l’approvisionnement. Par exemple la production en Libye, qui était bloquée par des mouvements armés dans certains sites majeurs, a redémarré d’après le ministre libyen de l’Energie…
Enfin sachez que les prix du baril demeurent élevés, une majoration de plus de 18% sur six mois pour le Brent et de plus de 16% pour le WTI…
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