La dernière fois c’est le recul de la demande chinoise qui avait tassé les prix du pétrole, cette fois aussi avec en plus la crainte d’une récession mondiale dans la durée. Pour la première fois depuis avril dernier les cours du brut passent sous la barre des 100 dollars. Les pays acheteurs se frottent les mains, les producteurs commencent déjà à regretter une embellie qui leur a permis de remplir leurs coffres…
Le baril de Brent de la mer du Nord livrable en septembre prochain a plongé hier mardi 12 juillet, perdant 7,10% pour finalement clôturer à 99,49 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, livrable en août, a reflué presque dans les mêmes proportions, -7,92% à 95,84 dollars.
«Le pétrole est en chute libre (…), à mesure que les perspectives de croissance se détériorent», renforçant les inquiétudes croissantes autour de la demande, a indiqué un analyste cité par Algérie Eco ce mercredi 13 juillet..
«En Occident, la combinaison des prix élevés de l’énergie et de la hausse des taux d’intérêt alimente les craintes d’une récession qui aurait un impact sérieux» sur les cours mondiaux du brut, déclare un autre analyste.
Les nouveaux tours de vis en Chine face au regain du Coronavirus sapent le moral des investisseurs. Pour tenter de stopper une redoutable vague de Covid-19, Macao a débuté lundi dernier son premier confinement depuis l’apparition de la pandémie.
«Il y a un ralentissement de la demande du plus grand importateur de brut au monde et des craintes quant à ce que révéleront les chiffres de la croissance du deuxième trimestre de vendredi», commente une autre experte. D’après elle Pékin «sacrifie une fois de plus son économie à la poursuite d’objectifs draconiens de santé publique»…
Les autorités n’ont pas hésité, par exemple, à enfermer durant trois jours les 320.000 habitants d’une zone du centre du pays après l’apparition d’un seul cas de Covid-19. C’est cela la Chine. Le pétrole, les grands équilibres macroéconomiques du monde et tout le reste passent bien après…
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