Economie

Pétrole : Le prix du baril flambe déjà et c’est pas fini, une calamité pour Tunis

Pétrole : Le prix du baril flambe déjà et c’est pas fini, une calamité pour Tunis

Le patron de la compagnie de pétrole publique algérienne, Toufik Hakkar, avait prédit un baril de pétrole qui monterait jusqu’à 100 dollars, on y est peut-être pas encore mais le marché mondial file droit vers ce seuil qui ravit les pays producteurs et angoisse les acheteurs. Ce mardi 18 janvier, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) est monté à 85,66 dollars. On n’avait pas vu ça depuis octobre 2014…

C’est bien la preuve que le nouveau variant du Coronavirus, Omicron, n’a en rien impacté une demande mondiale croissante, sans doute du fait d’une très probable sortie de la crise sanitaire à moyen terme vu la dangerosité moindre d’Omicron. Mais il n’y a pas que ça : les perturbations qui affectent la production “en Libye, au Nigeria, en Angola, en Équateur et, plus récemment, au Canada en raison du froid extrême” ont tassé l’offre mondiale, indique Hussein Sayed, analyste chez Exinity, cité par Capital.

La flambée des prix du gaz est également un facteur de gonflement des cours du brut. En effet  elle entraîne “une augmentation de la demande de diesel et de fioul en remplacement du gaz naturel, partout où cela est possible“, précise Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Une autre mauvaise nouvelle pointe le bout de son nez : Un éventuel affrontement armé entre la Russie et l’Ukraine. Cela pourrait handicaper lourdement l’acheminement du gaz russe vers l’Europe ; un gaz plus rare va forcément faire monter les tarifs de l’énergie, notamment le brut. “Seuls les membres de l’Opep et leurs alliés peuvent faire baisser les prix à ce stade en pompant davantage de brut“, avance Hussein Sayed. Mais “au lieu de cela, les pays de l’Opep+ vont probablement poursuivre leur stratégie d’assouplissement progressif des réductions de production, car ils profitent des prix élevés actuels“, ajoute-t-il…

Pour la Tunisie, qui a bâti sa Loi de finances 2022 sur un baril à 75 dollars, c’est le début des ennuis. Si la tendance persiste sur les marchés internationaux c’est un joli déficit budgétaire qui attend l’exécutif tunisien en 2022 vu le poids des subventions énergétiques. A moins d’un tour de vis drastique sur ces dernières et à moins de laisser les consommateurs se coltiner la flambée du prix du pétrole, ce qui serait suicidaire politiquement pour le gouvernement, on ne voit pas comment éviter à la Tunisie des pépins financiers majeurs cette année…

 

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