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Pétrole : Rabat et Madrid se partagent ce qui pourrait devenir un gros gâteau

Pétrole : Rabat et Madrid se partagent ce qui pourrait devenir un gros gâteau

Dans la droite ligne du rapprochement entre le Maroc et l’Espagne les deux pays ouvrent le chapitre du pétrole, histoire de sortir à terme du cercle infernal des cours internationaux de brut. Rabat et Madrid viennent d’accorder leurs violons pour foncer dans la prospection pétrolière, en investissant les côtes du Sahara marocain, à proximité des îles Canaries.

Les deux pays, qui ont trouvé un terrain d’entente sur le traçage des frontières maritimes, se sont partagés ce qui pourrait devenir un gros gâteau dans un proche avenir. Le Maroc va axer ses recherches sur l’archipel maritime, aux abords des provinces du Sud, rapporte le journal Al Ahdath Al Maghribia ce mercredi 21 septembre. Rabat veut aussi étendre la prospection pétrolière à l’Atlantique, au large du Sahara, d’après le média espagnol Espiral 21.

Ce n’est pas tout, le royaume, décidément très gourmand, demande à l’Espagne de lui céder tous les droits sur les épaves dans des lieux qui seront déterminés, idem pour les opérations de sauvetage. Mais Madrid ne perdra pas au change, il a soumis un plan pour que la frontière Sud soit immuable et a donné au partenaire marocain des garanties sur son intégrité territoriale.

On a appris, par la bouche du président des îles Canaries, que le Maroc a déjà lancé l’exploration des hydrocarbures dans les eaux qui relèvent de son territoire. Le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré il y a peu que les deux parties mettront sur la table tous les litiges maritimes. «L’objectif est d’arriver à un accord sur la souveraineté des eaux qui entourent l’archipel des Iles Canaries. Nous allons délimiter cet espace, qui sera exploité conjointement, pour toujours», avait ajouté le chef de la diplomatie espagnole. Les négociations ont été rondement menées manifestement…

A noter que l’italien Eni opère dans des forages de la localité de Tarfaya depuis 2017, après avoir paraphé un contrat avec l’ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines). Cette entreprise exploite une surface de 23 000 kilomètres, de l’Océan atlantique au large de Sidi Ifni, Tan Tan et Tarfaya. Ses responsables ont cédé 30% de ce permis au Qatar Petroleum, dont les parts montent à 45% alors que l’ONHYM contrôle 25%.

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