Le phosphate, gros pourvoyeur de devises dans les années fastes… Il y a certes des succès notables dernièrement, au point qu’on s’est laissé aller à des paris sur le retour des performances d’antan, d’avant la Révolution. Mais voilà, il y a toujours ces sempiternels facteurs de blocage. Si ce n’est pas la grève ce sont des problèmes de transport ou carrément des actes de sabotage délibéré. Il en a encore été question – principalement les problèmes de transport – hier vendredi 10 mai…
Le directeur général de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), Abdelkader Ameydi, a affirmé que 3,2 millions de tonnes de phosphate commercial attendent pour être acheminées vers les unités de transformation. Sauf que les capacités actuelles du transport ferroviaire ne permettent que 3 navettes quotidiennes. Il a tenu ces propos lors d’une séance d’audition devant la Commission des finances et du budget du Parlement.
Les députés planchaient justement sur un accord de prêt paraphé par les autorités tunisiennes et le Fonds saoudien de développement. Ce financement à terme sera affecté au programme de rénovation et de développement du chemin de fer pour grossir les flux de phosphate transporté.
Lors de cette audition, en présence de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thebet Chiboub, le patron de la CPG a martelé l’impossibilité matérielle de réaliser 7 voyages journaliers sur la voie ferrée. D’où le recours à des camions privés pour épauler la compagnie.
Au sujet du phosphate brut entre les mines de surface et les laveries, Ameydi a indiqué que quelque 63 millions de dinars ont été décaissés pour l’achat de 18 camions pouvant embarquer 60 tonnes et 6 transporteurs hydrauliques affichant chacun 55 mètres cubes. Les marchés sont conclus et les appareils seront bientôt opérationnels.
Par ailleurs il a déclaré qu’il y a un dispositif de suivi des montants injectés dans la société de transport minier. Conformément à la Loi de finances de 2024 près de 240 millions de dinars ont été dédiés à l’acquisition d’équipements modernes pour monter le niveau de la production, toujours selon la même source…
Selon le directeur général de la CPG le plus gros problème de la société n’est pas le rendement des laveries mais l’état du matériel.
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