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Plan de relance 2023-2025 : le ministre s’engage à l’étranger, et c’est du lourd

Plan de relance 2023-2025 : le ministre s’engage à l’étranger, et c’est du lourd

La Tunisie n’a peut-être pas encore les moyens de sa Loi de finances 2022 ni même de quoi boucler son budget 2021, mais aura les moyens d’un vrai plan de relance économique pour 2023-2025. Nous sommes curieux de savoir comment, vu le flou artistique qui règne en ce moment dans la direction des affaires politiques et économiques du pays. En tout cas le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saied, n’a pas beaucoup de doutes là-dessus, en apparence du moins.

Il a choisi l’agence Reuters pour cette annonce, sans doute pour donner un écho international à cette déclaration. Le plus gros bailleur de la Tunisie, le FMI, n’a certainement pas loupé une miette des propos du ministre. L’institution internationale considère-t-elle les mots du ministre comme un engagement ferme, gravé sur le marbre ? Rien n’est moins sûr, au regard de tous les rendez-vous ratés et promesses non tenues de la Tunisie de l’après-Révolution…

«La refonte des subventions, les réformes des entreprises publiques et la révision des politiques fiscales sont des changements qui permettraient de rétablir les équilibres financiers de l’État», a affirmé Samir Saied, cité par Reuters, le 14 novembre 2021 . Chiche ! C’est justement ce qu’exige le FMI depuis un bail, et qu’il n’obtient toujours pas, ce qui l’a conduit à geler le dispositif d’aide en faveur de la Tunisie.

Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 butent sur la thérapie de choc qu’il faut administrer à la malade, la Tunisie, pour la sauver : Rogner sérieusement les subventions et la masse salariale dans le secteur public, privatiser les brebis galeuses parmi les entreprises publiques, et il y en a un bon paquet. Le hic c’est que l’UGTT a toujours clamé que tous ces sujets sont des lignes rouges et que titiller la centrale syndicale là-dessus enflammerait le pays. D’ailleurs le FMI le sait très bien, et répète que rien ne peut réformé en Tunisie sans un accord clair avec l’UGTT sur ces dossiers brûlants. Premier grand test ce 15 novembre, avec la première réunion de travail entre Bouden et Noureddine Taboubi

 

 

 

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