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PLF 2022 : Kais Saied les a entendus, les riches auront leur impôt sur la fortune

PLF 2022 : Kais Saied les a entendus, les riches auront leur impôt sur la fortune

Lors de son Conseil ministériel restreint du mercredi 22 décembre 2021, dans la soirée, le président de la République, Kais Saied, a mis le curseur sur le social, l’économie verte et l’économie solidaire. Il était certain que ces sujets taperaient directement dans le coeur des citoyens après le choc provoqué par l’avalanche de taxes et hausses contenues par le projet de la Loi de finances 2022 (PLF 2022). Rééquilibrer les choses pour que les “pauvres” ne restent pas sur le bord de la route alors que les “riches” s’y pavanent, ce fut le leimotiv du chef de l’Etat. Mais une autre exigence forte de Kais Saied est passée un peu inaperçue dans le torrent verbal et on peut être certain qu’il en sera beaucoup question prochainement : Un vrai Impôt sur la fortune…

Comprenez par là que le niveau de taxation actuelle des plus nantis ne convient absolument pas au chef de l’Etat et d’après lui il est tout à fait possible de les essorer encore plus. Reste à savoir jusqu’où souhaite aller le locataire du palais de Carthage…

Le problème est de savoir ce qu’il faut exactement comprendre dans cette logique de faire contribuer davantage les plus fortunés à l’effort national. Quel taux d’imposition est dans la tête de Kais Saied ? Rappelons le contre-exemple français. L’Impôt sur les grandes fortunes (IFG) a été instauré en 1982 par le président François Mitterrand. Et depuis il n’a pas arrêté de gonfler, jusqu’à 60% en 2007 sous Nicolas Sarkozy. Ce traitement réservé aux plus fortunés a eu pour conséquence leur exil massif vers des cieux plus cléments. Le remplacement de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), opéré par Emmanuel Macron en 2018, avec un abaissement de la taxation des riches à moins de 50%, n’a pas permis à la France de récupérer ses riches. Donc attention Kais Saied…

On attend de voir ce que fera concrètement le président de la République dans cette affaire et aussi la réaction du patronat tunisien (l’UTICA et le CONECT surtout). Ce qui est certain que c’est que les entrepreneurs tunisiens, handicapés par moult obstacles locaux, sont déjà très courtisés par le voisin marocain. Il ne faudrait pas leur donner plus de raisons de mettre les voiles…

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