Il ressort des principaux résultats de l’étude sur les pratiques disciplinaires en Tunisie que ces pratiques sont intrinsèquement violentes. En effet, 86,2% des Tunisiens déclarent avoir été victimes et/ou témoins de pratiques disciplinaires violentes avec 83,8% des violences psychologiques et 81% des violences physiques. Aucune différence par genre, entre hommes et femmes, n’a été remarquée pour cet indicateur.
Il s’agit d’une enquête terrain auprès des ménages tunisiens avec pour objectif d’identifier les perceptions, les connaissances et les attitudes par rapport à l’éducation des enfants.
Elle prend en compte les réponses de 1002 personnes âgées de 18+ ans (51% de hommes et 49% de femmes) pour le volet quantitatif (représentatifs de l’ensemble de la population Tunisienne) et 80 personnes âgé de 18+ ans (45 hommes et 35 femmes) ainsi que 21 personnes (7 pères, 7 mères et enfants) pour le volet qualitatif qui ont apporté un éclairage sur leur perception de la façon d’éduquer les enfants dans leur vie quotidienne.
Selon la même étude, 64,6% des Tunisiens pensent qu’un parent a le droit de punir ses enfants à travers des pratiques violentes. Par contre, 34,3% des répondants sont contre.
La violence est en fonction de la gravité des fautes commises. Un parent est plutôt d’accord pour utiliser des pratiques violentes envers son enfant quand il s’agit de « fautes graves » tel qu’un délit (87%), du harcèlement (87%), de la consommation de drogues (85%), de la consommation d’alcool (84%), conduite sans autorisation ou sous l’emprise de l’alcool/drogue (83%) ou encore le non-respect de la religion (81%).
Il est, en revanche; contre l’usage de la violence, quand il s’agit de fautes « moins graves » telles qu’aller à une manifestation (40%), être agité/hyperactif (45%), mettre le désordre à la maison (52%),
Les punitions les plus appropriées selon les parents sont la privation de moyens de loisir (83,6%), la privation d’argent de poche (67%), les cris (63,5%), les fessées à mains nues (61,2%) ou encore la menace de priver les enfants de leurs loisirs (60%).
Laissez un commentaire