L’Organisation internationale du travail (OIT) demande un soutien international pour garantir davantage de protection sociale dans tous les pays.
Plus de la moitié de la population mondiale, près de 53%, est désormais protégée par de la couverture sociale, une première. Mais les habitants des pays pauvres sont toujours largement exclus, déplore l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
En moins de dix ans, la part de la population couverte a pris dix points de pourcentage, selon le rapport mondial sur la protection sociale dans le monde publié jeudi dernier 12 septembre 2024. « C’est une amélioration significative », vient d’affirmer la sous-directrice générale Mia Seppo.
Mais 3,8 milliards de personnes manquent toujours de couverture. Dans les 20 pays les plus vulnérables face à la crise climatique, 91,3% des habitants ne s’appuient sur aucune protection sociale, soit plus de 350 millions de personnes.
Ce chiffre atteint même 2,1 milliards dans les 50 Etats les plus menacés. Dans le monde, plus de trois quarts des enfants n’ont toujours pas obtenu de couverture adaptée, alors qu’ils sont très exposés aux effets du changement climatique.
Les femmes sont-elles moins protégées que les hommes. La part atteint 50,1% chez elles contre 54,6% chez les seconds. « La protection sociale universelle est en tête de liste des outils dont nous disposons pour nous aider à faire en sorte que la crise climatique n’aggrave pas les inégalités et l’exclusion », estime le directeur général de l’OIT Gilbert Houngbo.
Parmi les possibilités, le rapport mentionne la sécurité des revenus et l’accès aux soins. L’organisation ajoute que la protection sociale peut aider les entreprises et les travailleurs pendant le passage à l’économie verte, de même qu’à garantir des emplois décents.
Mais les lacunes sur la couverture sociale et le manque d’investissements empêchent les pays de tirer le meilleur de cet instrument, ajoute-t-elle. En moyenne, ceux-ci attribuent 12,9% de leur Produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale, hors santé.
Le chiffre varie toutefois de 0,8% dans les pays pauvres à 16% dans les pays riches.
L’OIT demande aux autorités d’établir une approche de protection sociale qui anticipe les prochaines menaces, notamment climatiques. Les Etats moins aisés ont besoin de près de 309 milliards de dollars supplémentaires par an, soit environ 53% de leur PIB, pour garantir une couverture sociale minimale.
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