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Pourquoi Kais Saied les a mis KO malgré la “bronca” américaine

Pourquoi Kais Saied les a mis KO malgré la “bronca” américaine

L’opposition n’est pas peu fière de sa dernière trouvaille : “Ressusciter” le Parlement pour gêner au plus haut point le chef de l’Etat, Kais Saied, qui l’a mis sous cloche le 25 juillet 2021. Il faut croire que la descente en Tunisie de la sous-secrétaire d’Etat américaine a ragaillardi les troupes de l’opposition, qui ne savaient plus par quelle porte passer pour empêcher le locataire du palais de Carthage de dormir sur ses deux oreilles. Les opposants semblent avoir trouvé la parade. Je dis bien “semblent”, car de l’aveu même du secrétaire général d’Al Jomhouri, Issam Chebbi, la plénière annoncée en grande pompe pour demain mercredi 30 mars ne changera pas fondamentalement les rapports de force avec le président de la République…

Mais Chebbi ne désespère pas de créer un électrochoc politique qui forcera le bulldozer Saied à s’arrêter et à tendre la perche à ses opposants pour un dialogue national inclusif qui les ferait revenir dans le jeu. Le chef de file d’Al Jomhouri a multiplié ce mardi 29 mars sur une radio privée les alertes et mises en garde pour imposer la logique de la concertation. Il n’est pas certain que ses arguments aient plus de chance que tout ce qui a été dit auparavant, que ce soit par les acteurs locaux ou les partenaires étrangers…

Ce que l’opposition a tendance à oublier c’est que son problème n’est pas Kais Saied mais les citoyens-électeurs. Ce sont eux le carburant du chef de l’Etat, ce dernier a bâti sa popularité sur un contrat moral avec ses partisans : Débarrasser le pays de la classe politique qui a trop terni la réputation de la jeune démocratie. Même s’il le voulait, le président de la République ne pourrait pas faire machine arrière au risque de se dédire et d’atomiser sa cote de confiance. Même si Saied voulait ouvrir le Parlement à ceux qui l’ont si longtemps déshonoré les Tunisiens l’en empêcheraient…

La disgrâce définitive de l’opposition est une donnée sociologique et politique qu’elle ne voit pas ou fait mine de ne pas voir. Pourtant cela saute aux yeux comme le nez au milieu de la figure ! Mais voilà, on continue de gigoter comme si de rien n’était, dans un activisme pathétique, ridicule et mortifère dont la seule à payer le prix est l’image de la Tunisie auprès de ses soutiens et partenaires…

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