Economie

Pourquoi le FMI finance-t-il l’Egypte et hésite à financer la Tunisie ?

Partager

Le Fond Monétaire International (FMI) a annoncé, mardi 25 mai 2021, avoir conclu un accord de prêt avec les autorités égyptiennes de 1,6 milliard de dollars (4,4 milliards de dinars).

L’accord s’est basé sur le maintien de la stabilité macroéconomique, la protection des dépenses sociales et de santé nécessaire et la mise en œuvre des réformes structurelles. L’obtention de l’Egypte de la dernière tranche du prêt global signifie qu’elle a pu réussir ces réformes.

Il est à noter que l’institution financière internationale prévoit pour l’Egypte un taux de croissance de 2,8% pour l’exercice 2020/21 pour grimper 5,2%% en 2021/22.

Au vu de ses indicateurs, l’Egypte est le seul pays du Sud à surmonter les répercussions de la pandémie tout en préservant la solidité de ses assises économiques et financières.

En revanche pour la Tunisie, s’agissant des discussions avec le FMI, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Kooli a souligné, à ce titre, que les réunions de la délégation tunisienne qui s’est déplacée au début de ce mois à Washington étaient positives, ce qui permettra d’espérer de conclure un accord avec le FMI, d’ici trois mois, selon ses dires.

Toujours est-t-il, le ministre a évoqué, à maintes reprises, que l’issue des négociations avec le FMI dépendent du plan de réformes proposé par le gouvernement et de la capacité des pouvoirs publics à le mettre en œuvre.

Selon plusieurs observateurs, la politique du FMI et de la plupart des bailleurs de fonds ne dépend pas uniquement de certaines questions techniques telles que la solvabilité du pays demandeur, du concours financier et son seuil de droits de tirages spéciaux (DTS) – quota de crédit pour chaque Etat – mais surtout de situation politique.

Au fait, ceci était clair pour le Soudan et l’Egypte, d’une manière particulière, lors du dernier sommet de financement des économies africaines à Paris, vu que les deux Etats ont bénéficié d’un appui important aussi bien de la part des pays membres du Club de Paris que ceux du G 20.

Le point clé qui semble avoir motivé les principaux bailleurs de fonds dans le monde à soutenir de l’Egypte et le Soudan est le fait qu’ils ont renversé les régimes des frères musulmans.

D’autres paramètres caractérisent la nouvelle donne tels que la bonne gouvernance et la clarté de la vision économique. Tout ceci fait défaut pour le cas tunisien et c’est pour cela que la plupart des bailleurs de fonds hésitent pour financer la Tunisie, en grande souffrance en termes de mobilisation des ressources extérieures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek
Tags: FMI