Si vous avez déjà observé la trajectoire d’un avion sur une carte, vous avez sûrement remarqué que les itinéraires semblent courbés plutôt que rectilignes.
Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs, principalement liés à la géométrie de la Terre, à l’optimisation du vol et aux conditions atmosphériques.
1. La Terre est ronde, pas plate : la projection des cartes déforme les distances
L’une des principales raisons pour lesquelles les itinéraires d’avion paraissent courbés est la projection cartographique utilisée pour représenter la Terre.
- Sur une carte en projection plane (comme celle de Mercator), un trajet aérien qui suit la route la plus courte semble courbé.
- Cependant, sur un globe terrestre, la route suivie est en réalité le chemin le plus direct, appelé orthodromie ou grand cercle.
Exemple :
Un vol entre New York et Paris ne suit pas une ligne droite sur une carte plate, mais passe plus au nord, survolant souvent le Canada et le Groenland. Pourtant, c’est bien le chemin le plus court sur un globe.
2. L’orthodromie : le chemin le plus court entre deux points
En navigation aérienne, les avions suivent une route en arc de cercle appelée route orthodromique.
- La distance la plus courte entre deux points sur une sphère n’est pas une ligne droite (comme sur une carte), mais un arc du grand cercle.
- Cela permet de réduire la distance parcourue et donc d’économiser du carburant et du temps.
Exemple :
Un vol entre Los Angeles et Tokyo semble courbé sur une carte plane, mais suit en réalité une trajectoire passant par l’océan Pacifique Nord, car c’est la route la plus courte.
3. Les vents et les conditions météorologiques influencent les trajectoires
Les compagnies aériennes tiennent également compte des courants-jets (jet streams), des vents forts en haute altitude qui peuvent accélérer un vol ou, au contraire, le ralentir.
- Sur un vol Europe – États-Unis, les avions utilisent souvent le courant-jet d’ouest en est pour gagner du temps et économiser du carburant.
- À l’inverse, sur un vol États-Unis – Europe, il faut parfois éviter ces vents contraires, ce qui peut expliquer une trajectoire légèrement différente à l’aller et au retour.
4. L’évitement des zones sensibles et des restrictions aériennes
Certaines zones aériennes sont interdites ou restreintes, ce qui oblige les avions à adapter leur itinéraire :
- Zones de conflits (comme l’Ukraine ou le Moyen-Orient)
- Espaces aériens militaires
- Zones météorologiques dangereuses (tempêtes, ouragans, turbulences sévères)
Cela peut entraîner des détours qui modifient les itinéraires théoriques.
Un trajet optimisé, pas une ligne droite
Les itinéraires d’avion semblent courbés sur une carte plane à cause de la projection cartographique, mais ils suivent en réalité le chemin le plus court sur une sphère, tout en tenant compte des vents dominants, des conditions météorologiques et des restrictions aériennes.
Ainsi, même si une trajectoire peut paraître illogique sur une carte, elle est en fait le fruit d’un calcul précis visant à minimiser la distance, le temps de vol et la consommation de carburant.
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