Société

Pourquoi Saïed a-t-il privé la Tunisie d’un poste international de premier rang ?

Pourquoi Saïed a-t-il privé la Tunisie d’un poste international de premier rang ?

Le dernier délai fixé par l’Organisation de l’Union Africaine, pour la proposition des candidats au poste prisé de Commissaire de l’OUA pour l’éducation, la science, la technologie et l’innovation, était le vendredi dernier 26 mars.

La Tunisie avait toutes les chances pour que son candidat remporte les élections à ce poste, prévues le premier juillet prochain à Ndjamena. Ce poste devant échoir à un candidat des pays de l’Afrique du Nord et ces deniers dont, notamment, l’Algérie et l’Egypte, avaient donné la priorité à la Tunisie et ont prévu de soutenir son candidat.

Tout faisait que le candidat tunisien allait être en roue libre vers ce poste international assez prisé. Or, toujours fallait-il y avoir un candidat tunisien. Car la Tunisie, c’est-à-dire la présidence et le ministère des Affaires étrangères et jusqu’au dernier moment n’en ont présenté aucun. Ce n’était pas faute de candidat, il y en avait plusieurs et pas de n’importe quel calibre, puisqu’il y avait, entre autres, Noamane Fehri, Hatem Ben Salem, Chiheb Bouden, Fayçal Gouiaa, Fathi Jelassi, Abdellatif Hmem…

Mais il semble que malgré leur valeur, aucun de ces candidats qui avaient, pourtant, préparé des dossiers solides, n’a tapé dans l’œil de Kaïs Saîed ni dans celui d’Othmen Jerandi.

Cette abstention des autorités tunisiennes a poussé l’Algérie à présenter, au dernier moment, son propre candidat, pour ne pas faire perdre à la région du Maghreb l’opportunité d’occuper un tel poste.

Cette attitude de la présidence de la République tunisienne a choqué tout le monde, à commencer par les candidats déboutés et même, les responsables des l’OUA qui ne comprenaient pas le pourquoi de ce refus du poste.

Il faut dire qu’à l’OUA, ils ne sont pas au courant de ce qui se passe et de comment se passent les choses en Tunisie. Ils ne savent pas, par exemple, que du moment qu’aucun des candidats qui s’étaient proposés ne fait parti des proches de Kaïs Saïed et de sa campagne électorale, il n’était pas question de les plébisciter.

Un nouvel épisode et un énième acte de la présidence de la République qui approfondissent le fossé qui est en train de se creuser entre la Tunisie et tous ses partenaires et d’aggraver l’isolement du pays, à cause des attitudes incompréhensibles du président de la République.

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