Le moins qu’on puisse dire est que l’arrivée de Sarra Rejeb dans le gouvernement, au poste de secrétaire générale, a fait plus de bruit que son départ. Certains diront qu’à 63 ans et après 38 ans de bons et loyaux services il était temps de faire valoir ses droits à la retraite, mais certains diront aussi qu’elle pouvait encore servir…
Ne pas prolonger son activité gouvernementale revient à la pousser gentiment vers la sortie. Qui a un intérêt dans cette affaire ? Certainement pas le pays, vu les états de service de cette diplômée de l’ENIT (École nationale d’ingénieurs de Tunis), longs comme le bras : secrétaire d’Etat au Transport, présidente de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), de la Société des transports de Tunis (TRANSTU) et de la compagnie aérienne nationale – Tunisair -, directrice générale des transports terrestres au ministère du Transport, etc.
La Tunisie avait certainement besoin d’un tel ténor, alors pourquoi l’avoir laissé filer alors que les ministres qui brassent de l’air campent solidement sur leurs fauteuils ? Mystère. On ne le saura peut-être jamais, comme on ne sait toujours pas pourquoi le chef de l’Etat, Kais Saied, n’a pas de directeur de cabinet depuis le départ fracassant de Nadia Akacha. La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, non plus n’a pas de directeur de cabinet. Et personne ne trouve ça anormal…
Ainsi va la Tunisie : Plus de questions que de réponses, même sur des sujets majeurs qui engagent le devenir de toute la République. Les explications sur l’étrange sortie de Sarra Rejeb ne viendront pas, comme d’autres trains que les citoyens attendent.
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