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Poutine aura le contraire de ce qu’il voulait : l’OTAN sera à sa frontière, un 3e cataclysme mondial guette

Poutine aura le contraire de ce qu’il voulait : l’OTAN sera à sa frontière, un 3e cataclysme mondial guette

Très officiellement, les troupes russes sont entrées en Ukraine et ont décidé d’y camper durablement – au moins dans le Donbass et le sud – pour empêcher Kiev de rejoindre les rangs de l’OTAN. Pour le président russe, Vladimir Poutine, laisser les canons américains s’installer à ses frontières et se pointer vers le Kremlin est inconcevable, et il n’a cessé de le dire depuis un paquet d’années. Voilà où les idées fixes et les obsessions de deux hommes – Poutine et le président ukrainien avec son insistance pour adhérer à l’OTAN – ont mené le monde. Et ce n’est pas fini puisque Moscou, qui cherchait maladroitement à neutraliser son voisin ukrainien, a malencontreusement provoqué le mouvement de son autre voisin, la Finlande, vers l’OTAN. Le monde n’a jamais été aussi près d’un troisième cataclysme…

Au prix de dizaines de milliers de morts des deux côtés, Poutine a cru qu’il avait sécurisé ses arrières en faisant irruption en Ukraine. Il a cru que la terreur qu’il a semée là-bas suffirait à tétaniser les autres voisins et leur faire passer définitivement l’envie de filer vers l’ennemi historique, les USA. C’est l’inverse qui se produit, puisque la terreur au lieu de figer la Finlande, avec laquelle la Russie partage 1350 kilomètres de frontière, précipite dans les bras de l’OTAN ce pays neutre depuis des décennies. Et la Suède suivra…

La question est maintenant de savoir comment Poutine, qui aura l’impression – avec sa psychologie très particulière – d’être dans une souricière, répliquera à tout ça. Moscou a déjà menacé de ses foudres la Finlande et la Suède, et a réitéré sa mise en garde hier jeudi 12 mai. Mais le fait est que maintenant les protecteurs de la Finlande et de la Suède, notamment le Royaume-Uni, n’hésitent pas à parler le même langage que Poutine : les armes nucléaires, le seul langage que comprend Moscou disent les mauvaises langues. Le problème c’est que c’est une voie qui peut mener le monde sur des sentiers très périlleux…

A part le soutien militaire des Britanniques, en vertu du traité d’assistance mutuelle qu’ils viennent de signer, la Finlande et la Suède peuvent compter sur le soutien des pays de l’Union européenne, du fait des mêmes traités. Mais elles peuvent surtout compter sur l’appui des Américains puisqu’elles ont enclenché un processus d’adhésion à l’OTAN. Les sénateurs américains, républicains comme démocrates, ont déjà promis d’accélérer les démarches d’adhésion à l’OTAN…

Les Occidentaux ne laisseront pas Poutine faire aux autres ce qu’il fait à l’Ukraine, c’est certain. Par ailleurs la Finlande et la Suède disposent d’armées fortes, bien équipées et qui collaborent avec les troupes de l’OTAN depuis belle lurette. La Russie, avec les déboires qui sont les siens en Ukraine, n’a absolument pas les moyens d’ouvrir tous ces fronts, quoiqu’elle dise. Et l’horreur suprême – l’utilisation d’armes nucléaires – est impensable puisqu’à la seconde où Poutine ferait ça la Russie ferait face à une riposte internationale coordonnée qu’elle n’aurait pas les moyens d’affronter…

Le monde s’embarque dans une voie dangereuse, une course folle dont personne ne peut prédire l’issue. Il faudra que Poutine cède, à un moment ou à un autre puisque les rapports de force lui sont de fait défavorables. Il n’a d’autre choix que de plier, s’il persiste il provoquera un troisième cataclysme mondial qui n’épargnera personne.

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