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Poutine fera mal aux Européens, l’Allemagne crie déjà et craint une récession

Poutine fera mal aux Européens, l’Allemagne crie déjà et craint une récession

Le président américain, Joe Biden, a débarqué à Bruxelles pour trois événements phares dans cette même journée du jeudi 24 mars : les Sommets de l’Union européenne, de l’OTAN et du G7. Comme vous pouvez l’imaginer il sera essentiellement question de la dégradation de la situation en Ukraine. Il sera aussi question de la décision du président russe, Vladimir Poutine, de faire payer les livraisons de gaz par le Rouble, une monnaie qui a fondu suite à l’avalanche de sanctions financières. C’est le moyen qu’a trouvé le maître du Kremlin pour requinquer son stock de devises réduit à portion congrue par le tour de vis sur les banques russes et les transactions commerciales. Mais c’est surtout un moyen pour rendre aux Occidentaux les innombrables coups qu’ils ont portés à Moscou. Poutine fera mal aux Européens, l’Allemagne en premier…

Berlin, dont plus de 55% du gaz consommé est fourni par la Russie, tremble déjà. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré que si Poutine coupe le robinet son pays plongera inéluctablement dans une sévère récession. Il est vrai qu’après les ravages économiques de la pandémie du Coronavirus, le coup de sang du maître du Kremlin risque de casser la frêle dynamique de relance post-Covid. Poutine, qui a presque tout perdu et ne regagnera sans doute jamais la place qui était la sienne sur l’échiquier mondial, ne se gênera pas pour pourrir la vie des Européens…

Scholz a accusé la Russie de rompre les contrats qui le lient à l’Allemagne en imposant le paiement avec le Rouble. En effet obliger les Occidentaux à racheter le Rouble avec de la devise pour payer le gaz équivaut à leur fermer les vannes. Mais Poutine n’en a cure, parler de droit, de rupture de contrat alors que des milliers de vies – Russes et Ukrainiens – sont fauchées au quotidien en Ukraine ça parait dérisoire. Si la légalité et le droit internationaux avaient un quelconque sens pour le président russe il ne mettrait jamais les pieds chez le voisin ukrainien…

L’Allemagne certes est en train de préparer l’après-gaz russe, avec le méga contrat qu’elle vient de signer au Qatar, mais ça c’est l’avenir, en l’état le lâchage de la Russie en rase campagne la mettrait dans une situation très périlleuse. Et si la guerre en Ukraine commence à frapper les foyers allemands, Berlin, très en retrait dans cette affaire par rapport à l’Angleterre par exemple (elle va livrer à l’Ukraine 6000 missiles de plus), va commencer à gigoter…

La France est dans le même inconfort. Le président français, Emmanuel Macron, a demandé aux entreprises de son pays opérant en Russie de tenir leurs positions en attendant que l’orage passe. Mais à mesure que les morts augmentent en Ukraine et que le désastre humanitaire s’amplifie, il devient moralement très difficile de défendre le “business as usual“. C’est ce qui explique que le groupe Renault ait plié in fine et décidé de fermer boutique en Russie, qui est pourtant son deuxième marché dans le monde…

Cette guerre n’a pas fini de remodeler l’économie du monde mais surtout de parler à ce qui dérange le plus l’humanité, à ce que l’Homme a horreur de regarder en face : Sa mauvaise conscience…

 

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