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Présidentielle en Algérie : Tebboune parle des “vieilles araignées” qui s’accrochent, il donnera le pouvoir aux jeunes

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A ceux qui se posaient des questions sur la méforme du président Abdelmadjid Tebboune (78 ans), sur sa lassitude après 5 ans de règne ; à ceux qui s’inquiétaient de la possibilité qu’il ne candidate pas à l’élection anticipée de septembre 2024 – le bruit court– le chef de l’Etat a répondu par une forme resplendissante et de la verve de haut vol dans un entretien télévisé. «Amy Tebboune» (signifie oncle Tebboune) lui a glissé le journaliste pour commencer. Et c’est parti pour une interview très plaisante, lancée par les rires très sincères du président. Ses fans et ses électeurs seront ravis, ses ennemis vont déprimer…

«Justement je vais vous poser une question sur cette phrase magique. A chaque fois que l’Algérien se sent lésé, se sent mal il utilise cette expression ‘Amy Tebboune’ qui transcende toutes les barrières politiques. Monsieur le Président comment vivez-vous cette expression ?» a demandé le journaliste.

Le chef de l’Etat algérien, avec une joie manifeste, a répliqué qu’il la vit «très sentimentalement. J’ai une profonde affection pour les jeunes depuis longtemps. C’est eux l’avenir. Surtout dans cette relation il y a du respect, un sentiment paternel. On est arrivé à une relation entre un oncle paternel et ses neveux. L’Algérie revient progressivement à ses origines. Que Dieu garde nos jeunes» a dit Tebboune.

«Dans mon programme électoral j’avais insisté sur les jeunes et j’avais dit qu’ils sont l’avenir. Il y a des gens qui se moquent de moi en disant un vieux qui représente les jeunes. Je leur ai dit que je m’engage à vous donner le pouvoir et c’est votre droit. Parce qu’il y a des gens qui s’accrochent comme des araignées, depuis longtemps, et moi j’ai dit NON, il faut passer le flambeau à la jeunesse», a clamé le président de la République.

«Les jeunes ne demandent rien, ils veulent juste servir la patrie avec leur science et savoir-faire, et ils nous disent nous n’avons pas besoin d’emplois servis sur un plateau, nous allons les créer pour nous et pour les autres. Ce sont ces jeunes qui ont fait du pays un leader en Afrique dans les startups. Les incubateurs d’entreprises existent même dans les universités. Et dès qu’il a son doctorat le jeune a déjà un projet ficelé et prêt à être réalisé», a-t-il ajouté.

On est sorti des vieux schémas mentaux, on avance. Que le Seigneur protège les jeunes et vive l’Algérie, qu’elle atteigne des sommets”, a conclu Tebboune, en laissant un suspense entier sur ses intentions à la présidentielle. Mais la tonalité de son discours indique qu’il n’en a pas terminé (mais on peut se tromper, il peut provoquer un séisme politique), qu’il a un travail à finir -: Remettre les clés du pays aux jeunes. 

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