Economie

Pressions croissantes sur le fonds souverain norvégien pour retirer ses investissements en Israël

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Le fonds de richesse souverain de la Norvège, qui pèse 1,6 trillion de dollars, fait face à des pressions accrues pour réévaluer ses investissements en Israël suite aux récents développements du conflit à Gaza. Des législateurs et plusieurs ONG appellent à un désinvestissement total en raison de la guerre en cours.

Enquête en cours sur les pratiques d’investissement

La section d’éthique du travail du fonds mène actuellement une enquête pour déterminer si les entreprises israéliennes dans lesquelles le fonds détient des participations respectent les directives d’investissement établies. Cette vérification pourrait prendre des mois, voire des années, pour aboutir à des conclusions fermes.

Pressions mondiales pour le retrait des investissements

Les universités et les gestionnaires de fonds à travers le monde sont également sous pression pour retirer leurs investissements en raison du conflit prolongé à Gaza. Le fonds norvégien, le plus grand au monde, détient des investissements évalués à 1,36 milliard de dollars répartis dans 76 entreprises israéliennes, comprenant des secteurs comme l’immobilier, la banque, l’énergie et les télécommunications, ce qui représente seulement 0,1% de ses actifs totaux.

Voix des ONG et actions politiques

Linn El Khattib, présidente du Comité pour la Palestine en Norvège, a souligné devant le parlement norvégien l’importance des investissements internationaux pour l’économie israélienne, ajoutant que se détacher de l’économie israélienne pourrait aider à mettre fin à ce qu’elle décrit comme un génocide en cours. Un groupe de militants pro-palestiniens a également manifesté devant le parlement avec des banderoles appelant à un désinvestissement immédiat.

Réponses institutionnelles et perspectives

À l’intérieur du parlement, des discussions ont eu lieu concernant l’ajustement des lignes directrices éthiques en réponse à la guerre à Gaza. Kari Elisabeth Kaski, une députée de gauche, a interrogé le ministre des Finances et les responsables du fonds sur pourquoi les principes directeurs n’ont pas été renforcés face à la situation actuelle.

Le fonds a déjà retiré ses investissements de neuf entreprises, toutes israéliennes, en raison de leurs activités dans les territoires palestiniens occupés. La présidente de la Banque centrale de Norvège, Ida Wolden Bache, a affirmé que les directives éthiques actuelles ont été soigneusement examinées et bénéficient d’un large consensus politique.

Alors que la pression internationale et locale s’accroît, le fonds pourrait être amené à réévaluer plus profondément sa stratégie d’investissement en Israël, sous l’effet combiné de l’évolution de la situation géopolitique et des exigences éthiques dictées par le gouvernement norvégien.

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