« Je suis nul », « Je ne mérite pas mieux », « Je n’y arriverai jamais »… Ces pensées vous parlent ? Il est temps de reprendre le pouvoir.
Le critique intérieur, c’est cette petite voix en nous qui ne cesse de commenter nos erreurs, nos défauts, nos échecs.
Elle semble vouloir nous protéger… mais finit surtout par nous bloquer, nous faire douter et nous rabaisser.
Selon la psychologue et art-thérapeute Lucia Capacchione, ce dialogue intérieur négatif est hérité de l’enfance. Une remarque maladroite, un reproche répétitif, une humiliation involontaire — et cette voix s’ancre profondément dans notre esprit.
Exemple : Enfant, vous avez renversé un verre de lait, et on vous a dit : « Tu es vraiment maladroit, tu me déçois ». Adulte, vous renversez un projet… et la voix revient : « Tu n’es bon à rien ».
Il ne s’agit pas ici de lucidité ou de remise en question saine. Le vrai critique intérieur est toxique :
Il détruit la confiance en soi
Il empêche d’avancer professionnellement ou personnellement
Il favorise la soumission ou la passivité dans les relations
Il freine la créativité
Il peut même alimenter des comportements d’autodestruction (addictions, sabotage…)
Et surtout : il ment. Il fait passer ses attaques pour de la vérité, alors qu’il ne fait que répéter des phrases entendues ailleurs, à d’autres moments de votre vie.
Lucia Capacchione propose une méthode originale et puissante pour désamorcer cette voix intérieure destructrice.
Utilisez un carnet ou une simple feuille de papier.
Exemple : « Tu es stupide », « Tu n’as jamais rien accompli », « Tu n’es pas aimable ».
Faites-le au deuxième personne, comme si vous vous parliez à vous-même.
Ressentez les émotions qu’elles provoquent. Tensions, tristesse, colère… Observez aussi les sensations physiques (nœud à l’estomac, gorge serrée, etc.)
Prenez maintenant le stylo dans votre main non dominante (gauche si vous êtes droitier, droite si vous êtes gaucher).
Répondez à chaque critique avec douceur, comme si vous défendiez un ami attaqué injustement.
« Ce n’est pas vrai. J’ai fait de mon mieux. Je mérite le respect. »
Ne vous inquiétez pas de l’orthographe ou du style. Le geste compte plus que la forme : cela crée de nouvelles connexions neuronales.
Ce moment est clé. Votre cerveau entend une nouvelle narration — plus juste, plus compatissante, plus libératrice.
Ce processus active d’autres circuits neurologiques et affaiblit la “programmation” du critique intérieur, gravée parfois depuis l’enfance.
Même s’il ne disparaît pas définitivement, vous apprenez à le reconnaître, à lui répondre et à l’empêcher de diriger votre vie.
Et à chaque nouvelle attaque ? Reprenez votre stylo.
Le critique intérieur ne vous connaît pas vraiment. Il n’est qu’un écho du passé.
En apprenant à le faire taire, vous reprenez votre liberté, votre élan, votre droit à l’erreur — et à la réussite.
Vous êtes plus fort·e que cette voix. Ne la laissez plus écrire votre histoire.
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