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Psychologie : Pourquoi on évite les autres (même quand on les aime bien)

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Dans un monde ultra-connecté où nos écrans regorgent de messages, de notifications et de visages familiers, il peut sembler paradoxal que nous soyons de plus en plus nombreux à nous éloigner des autres. Et pourtant, le phénomène est bien réel. Même les échanges les plus simples ou les rencontres avec des amis chers deviennent parfois source d’angoisse, de fatigue ou simplement d’évitement. Pourquoi cette envie soudaine de rester seul, alors que l’on sait que les relations nourrissent notre bien-être ?

Voici trois explications psychologiques qui pourraient bien éclairer ce comportement.

1. Nous pensons ne pas être intéressants

Même les personnes les plus sociables peuvent parfois se convaincre qu’elles ne valent pas la peine d’être écoutées. Cette croyance est plus répandue qu’on ne le pense. De nombreuses études montrent que les individus sous-estiment souvent l’intérêt que les autres leur portent. C’est aussi vrai dans les nouvelles rencontres que dans les relations anciennes.

Par exemple, dans une expérience menée dans le métro, les participants qui devaient engager la conversation avec un inconnu en ressortaient plus heureux que ceux à qui on avait demandé de rester silencieux. Et pourtant, la majorité d’entre eux ont avoué qu’ils ne l’auraient jamais fait de leur propre initiative. Pourquoi ? Parce qu’ils pensaient que leur interlocuteur n’aurait tout simplement pas envie de leur parler.

Ce que vous pouvez faire

Essayez d’échanger quelques mots avec des inconnus : un commentaire sympa sur le chien d’une passante, une question à propos d’un produit dans un magasin… Sans rien attendre en retour, juste pour créer un petit moment de lien. Au pire, l’autre ne répondra pas. Au mieux, vous repartirez avec un sourire et une belle dose d’énergie.

2. Planifier une rencontre devient une mission impossible

Quand on était enfant, voir ses amis était simple : ils vivaient à deux rues, allaient à la même école. Aujourd’hui ? Il faut jongler avec les plannings pro, les enfants, les courses, les engagements familiaux. Résultat : les discussions se limitent à des messages, des likes, des reels. On a l’impression de garder le contact, mais en réalité, le lien s’amenuise.

Ce que vous pouvez faire

Proposez à vos proches d’instaurer une rencontre régulière. Une fois par semaine, toutes les deux semaines, peu importe, tant que c’est inscrit dans l’agenda. Si vous en profitez pour réunir plusieurs amis, même en cas d’absence de l’un d’eux, le groupe se retrouve, et la dynamique reste.

Et si c’est trop compliqué ? Alors, adoptez cette règle simple : à chaque rencontre, fixez la suivante.

3. On est épuisé rien qu’à l’idée de sortir

Un ami annule une rencontre, et au lieu d’être déçu… vous ressentez un profond soulagement ? Vous n’êtes pas seul. Ce paradoxe s’explique par la charge mentale causée par le changement de contexte : finir le travail, se préparer, prendre les transports, arriver au rendez-vous, faire la conversation… Même si la perspective est plaisante, votre cerveau, déjà surchargé, dit : pas maintenant.

Ce que vous pouvez faire

Prenez le temps d’observer vos émotions après une rencontre : vous êtes souvent plus léger, plus joyeux, même si c’était dur de vous motiver. Notez ce ressenti et rappelez-vous-en quand la flemme ou le stress prend le dessus.

Essayez aussi de réduire les autres tâches de la journée pour alléger la charge cognitive. Moins vous aurez à « switcher » entre les activités, plus vous aurez d’énergie pour les relations qui comptent.

Conclusion : et si le bonheur se cachait dans un simple bonjour ?

La solitude est parfois confortable… mais elle ne nourrit pas toujours. Derrière notre besoin de repos se cache souvent un besoin de lien. Pour sortir du cercle de l’isolement, inutile de forcer de grandes rencontres. Commencez petit : un sourire, une question, une présence. Et n’oubliez pas que vous êtes sûrement bien plus intéressant.e que vous ne le pensez.

 

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