Economie

Que sait Yadh Elloumi sur le projet présidentiel de remplacer le FMI par la Chine?

Que sait Yadh Elloumi sur le projet présidentiel de remplacer le FMI par la Chine?

Le député d’Attayar Hichem Ajbouni a été le premier à annoncer le virage de la Tunisie vers la Chine, dont on connait la “générosité” pour ses partenaires. Ce mercredi 23 février c’est au tour de Yadh Elloumi, ex-élu de Qalb Tounes, d’apporter de l’eau au moulin chinois…

Il a invité à bloquer le mouvement du président de la République, Kaïs Saïed, vers une restructuration des liens historiques entre la Tunisie et ses alliés traditionnels. Il est d’avis que ce qu’il qualifie de coup d’Etat a des répercussions nationales mais également des échos régionaux et internationaux.

«Saboter un accord avec le Fonds Monétaire International [FMI] ou se moquer des agences de notation, les qualifier de “Omek Sanefa” et soutenir qu’on a les moyens de financer le budget de l’Etat pourrait se traduire par un revirement pour se mettre sous l’aile chinoise», a dit le député sur une radio privée…

Reste à savoir si ce sont de simples conjectures ou si le politicien a réellement vent d’un projet présidentiel pour se rabattre sur la Chine si les choses tournaient mal avec le FMI. Une chose est certaine : Pékin a été moins généreux avec l’Afrique lors du dernier sommet à Dakar, au Sénégal, avec un financement de 40 milliards de dollars pour le continent africain. La Chine a décaissé le triple au précédent sommet…

Un recul dont pourrait bien profiter l’Union européenne (UE), avec son “Global Gateway” lequel ambitionne d’injecter quelque 150 milliards d’euros dans des projets porteurs en Afrique. Mais la Chine a le temps de voir venir avec ses 10 000 entreprises opérant dans 46 pays africains et un bénéfice évalué à 250 milliards de dollars d’ici 2025…

Pékin n’a pas bonne presse en ce moment, ou du moins les Européens se débrouillent très bien pour noircir la main chinoise en Afrique, accusée de noyer les Africains sous un déluge de prêts aux taux d’intérêt imbattables – proches de zéro – et dont le remboursement s’étale sur des décennies. Ces facilités font que de nombreux Etats africains s’endettent plus que de raison et parfois même cèdent à la Chine des secteurs stratégiques pour se désendetter un peu…

Il est évident que si la Tunisie devait basculer dans le camp chinois – mais pour le moment rien ne le démontre officiellement – cela compromettrait durablement les relations avec la première partenaire économique du pays, la France et toute l’UE derrière…

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