Les agences de notation Moody’s et Fitch ont maintenu leurs perspectives stables pour la France malgré les inquiétudes croissantes concernant la santé financière du pays.
Malgré les réunions de révision qui ont eu lieu vendredi dernier, aucune des deux agences n’a modifié sa notation, laissant la France avec un AA- pour Fitch et un Aa2 pour Moody’s.
Un contexte économique fragile
Cette décision intervient alors que le gouvernement d’Emmanuel Macron lutte contre une augmentation de la dette publique et un ralentissement de la croissance économique, qui a conduit à un déficit plus important que prévu de 5,5% du PIB l’année dernière, contre une prévision de 4,9%, selon Bloomberg.
La France continue de s’éloigner de ses objectifs de réduction du déficit, malgré les efforts du ministère des Finances pour mettre en œuvre des coupes budgétaires supplémentaires.
Des réactions politiques mitigées
Le Premier ministre Gabriel Attal a exprimé sa confiance dans l’attrait économique de la France, malgré les défis financiers. Cependant, les critiques ne manquent pas, le Conseil supérieur des finances publiques ayant remis en question la crédibilité et la cohérence du plan de Macron pour la finance publique.
Pressions accrues et risques futurs
Les défis politiques auxquels Macron est confronté avec la montée du Rassemblement National de Marine Le Pen exacerbent les problèmes financiers du pays. Fitch a souligné les niveaux élevés de dette et un “bilan faible en matière de contrôle fiscal” comme principales faiblesses.
Moody’s a également averti que l’absence de discipline budgétaire pourrait entraîner des pressions à la baisse sur le crédit si les coûts de la dette augmentaient considérablement.
Plans et engagements gouvernementaux
Le ministre des Finances Bruno Le Maire a réaffirmé l’engagement du gouvernement à réduire le déficit budgétaire à moins de 3% du PIB d’ici 2027.
La stratégie se concentre sur la croissance, les réformes structurelles et la réduction des dépenses.
Un avenir incertain
Avec une autre décision de notation attendue de Standard & Poor’s le 31 mai, qui a actuellement une perspective négative sur sa notation AA de la France, les investisseurs restent prudents.
L’écart croissant entre les obligations françaises et allemandes, autrefois considérées parmi les plus sûres de la zone euro, souligne l’inquiétude croissante pour les perspectives financières de la France.
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