En dépit d’une chute historique de la croissance de -8,8% en 2020, des opérateurs économiques dans plusieurs secteurs ont réalisé des revenus plus ou moins conséquents et ce, en bénéficiant de la hausse de la demande sur leur produits et services boostée par le Covid-19.
Au fait, les données de l’évolution des indices et des revenus des sociétés cotées au 1 er trimestre écoulé et publiées par la Bourse de Tunis, montrent que le revenu du secteur financier dans son ensemble a augmenté de 4,2% par rapport à la même période de l’année écoulée. Le produit net cumulé des banques a atteint 1296 millions de dinars. Ceci s’explique par la conjoncture difficile qui a fortement hissé la demande aussi bien des particuliers que des professionnels sur les crédits et les financements.
Dans le secteur des biens de consommation, le revenu global des grands groupes opérant dans l’agroalimentaire a progressé de 10,9% pour passer à 1222 millions de dinars.
D’ailleurs, les derniers chiffres de l’Institut National de la Statique (INS) font état d’une augmentation considérable des prix de l’alimentation de 7,2% sur un an.
En outre, les quatre concessionnaires automobiles cotés en Bourse ont vu leur chiffre d’affaires global progresser de 24,2% durant le premier trimestre 2021 pour se situer à 258 millions de dinars. Evidement, ceci s’explique par la forte demande sur les voitures de tourisme vu le déséquilibre structurel sur ce segment entre l’offre et la demande. Néanmoins, le secteur télécommunication a réalisé la plus forte progression avec 40,2% du fait de la non-élasticité de la demande par rapport au pouvoir d’achat, au niveau de ce secteur.
Il est à noter que le contexte de la crise a exposé au grand jour la défaillance totale des structures publiques de régulation du marché des biens et services dans son ensemble, un marché de plus en plus livré aux spéculateurs et aux gangs des contrebandiers.
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