En ces temps de pénuries tous azimuts, les sorties médiatiques des responsables de l’UTAP sont guettées, surtout pour leurs fournées de mauvaises nouvelles – les bonnes sont si rares. Et ça n’a pas loupé hier mardi 1er novembre sur une radio privée. Le vice-président de l’UTAP, Anis Kharbech, a confirmé qu’il y aura des perturbations dans la distribution de plusieurs produits de première nécessité : Tomates, pommes de terre, oignons, etc. Mais il n’a pas dit que ça, il a aussi balancé sur des membres du gouvernement qui oeuvrent contre les intérêts du pays…
Il a affirmé que certains responsables gouvernementaux s’activent en douce dans la diffusion de contre-vérités pour désorienter l’opinion publique et contrer les directives du chef de l’Etat, Kais Saied. «Ils veulent induire le président de la République en erreur à travers les données chiffrées qu’ils lui transmettent. Ils agissent contre ses options et orientations, pour défendre les intérêts de l’agriculteur étranger», a asséné le vice-président de l’UTAP.
Anis Kharbech a levé un tout petit coin du voile en indiquant que ces membres de l’équipe de Najla Bouden officient dans plusieurs ministères, essentiellement l’Agriculture, les Finances, et le Commerce. C’est tout ce qu’on saura sur cette affaire d’Etat…
C’est d’ailleurs le problème avec ces déballages : ils en disent trop ou pas assez. Des noms, s’il vous plait ! C’est tout ou rien. Ces bribes d’informations sont insupportables. Cela n’éclaire en rien les lanternes de l’opinion publique, ça ne fait qu’attiser un peu plus l’anxiété collective et la détestation de nos responsables. Et surtout cela n’aide en rien Kais Saied pour faire le ménage dans ses rangs…
Soit les dénonciateurs filent au chef de l’Etat les dossiers en intégralité, les noms des affreux oiseaux avec, soit ils se taisent pour ne pas propager le soupçon sur tout et tout le monde, un climat délétère bien plus paralysant que l’omerta…
La dernière fois c’est le secrétaire général du mouvement Echaab qui a déballé sur un ministre, des gouverneurs et des délégués qui collectent des parrainages pour le compte du camp présidentiel. On ne saura jamais l’identité de ces personnes, dans cette société où chaque partie accumule des dossiers sur les autres pour les tenir, pour quelque intérêt particulier, en tout cas certainement pas pour l’intérêt général.
De grâce arrêtez de jouer avec nos nerfs avec des demi-vérités, des pseudos révélations. Dites tout ou taisez-vous à jamais ! Ou alors que la justice les oblige à cracher le morceau. C’est suffisamment grave pour qu’elle s’en mêle, c’est bien mentionné quelque part dans le fameux Décret-Loi du 16 septembre 2022 sur l’information, non ? À moins que ça ne concerne que les journalistes…
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