Economie

Rapport 2023 de la BCT: Une accélération modérée en 2024 de l’activité économique, +1,6%

Rapport 2023 de la BCT: Une accélération modérée en 2024 de l’activité économique, +1,6%

La Banque centrale de Tunisie (BCT) vient de publier son rapport annuel pour l’année 2023.  S’agissant de l’environnement économique et financier au plan national, pour l’année 2024, les prévisions tablent selon la BCT sur une accélération modérée de l’activité économique (+1,6%). 

Cette évolution, explique la BCT, reflète la reprise attendue du secteur agricole grâce à l’amélioration des conditions climatiques qui devraient profiter aux principales filières agricoles, notamment la céréaliculture et l’oléiculture, ainsi que la résilience des services marchands, quoiqu’à un rythme moins élevé que l’année précédente. 

Toutefois, l’activité industrielle devrait baisser en 2024 à la suite de la contraction de celle du secteur industriel, en rapport avec l’impact de la faiblesse de l’activité de la Zone Euro sur les industries manufacturières exportatrices, les difficultés persistantes au niveau du secteur des hydrocarbures, en l’absence d’IDE et de nouvelles découvertes de gisements, ainsi que la faiblesse de l’activité des mines, phosphates et dérivés, outre la poursuite de la baisse de l’activité de la construction.

Pour l’année 2024, l’amélioration prévue de l’activité économique s’accompagnerait d’un rééquilibrage de la croissance à la faveur de la demande intérieure, dont la contribution redeviendrait positive de 1,5 point de pourcentage, après sa contraction en 2023. 

Selon le même rapport, cette reprise s’explique, notamment, par la poursuite de la consolidation des investissements et par une légère amélioration de la consommation privée, contre une faible évolution de la consommation publique en relation avec la poursuite du resserrement de la politique budgétaire. 

Pour sa part, la demande extérieure connaîtrait une forte décélération imputable, notamment, aux faibles perspectives économiques pour la Zone Euro, affectant les industries manufacturières exportatrices, ainsi qu’à la persistance des difficultés dans le secteur énergétique. En revanche, une reprise des exportations du phosphate et dérivés, une poursuite de l’amélioration de l’activité touristique et une meilleure saison agricole sont-elles attendues pour l’année 2024.

Progression de l’épargne et hausse des dépenses d’intervention

Pour l’année 2024, il est attendu une progression de l’épargne à un rythme moins important que celui des investissements, se traduisant par une certaine hausse des besoins de financements extérieurs.

Pour l’année 2024, les prévisions tablent sur un accroissement des recettes non fiscales de 6,2% et ce, compte tenu de la progression attendue des revenus de participation, notamment de la part de bénéfice de la BCTestimée à 500 MDT, des participations de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières (ETAP), avec une contribution de 300 MDT, et de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), avec 200 MDT.

Pour l’année 2024, ces dépenses d’intervention devraient poursuivre leur tendance haussière (+2,8%) pour s’établir à 19.696,2 MDT, en dépit de la baisse attendue des dépenses de compensation (11.337 MDT contre 11.475 MDT en 2023).

A l’horizon de 2024, tenant compte du rétrécissement de l’espace budgétaire résultant de la hausse prévue des dépenses d’intervention et de rémunération, l’enveloppe consacrée aux dépenses d’investissement devrait reculer de 6,2% pour revenir à 5.274 MDT. 

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