Economie

Rapport international : La Tunisie est classée 119 ème en attractivité des compétences

Rapport international : La Tunisie est classée 119 ème en attractivité des compétences

La Tunisie n’arrive plus à garder les compétences encore moins les attirer faute de motivation, d’une part et à cause d’un climat social et institutionnel de plus en plus tendu, d’autre part.   

La Tunisie s’est classée 91e sur 133 pays dans l’indice d’attractivité des talents pour l’année 2022, qui évalue la capacité des pays à attirer, retenir et développer les talents.

Faiblesses structurelles

Le rapport sur l’indice de compétitivité des talents (GTCI) pour 2022, paru récemment, a classé la Tunisie au 91ème rang mondial, sur 133 pays, avec un score de 34,64 sur 100 points. L’édition de cette année est publiée sous le thème « Changements dans le paysage des talents : le monde se dirige-t-il vers plus d’inégalités envers les talents ?».

L’indice GTCI est élaboré par l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) en partenariat avec l’Institut du leadership en capital humain (HCLI), basé à Singapour et Portulans Institue basé aux Etats-Unis.

Le classement se base sur six indices. Ainsi, le premier pilier, « Enable », reflète l’étendue sur laquelle les environnements de réglementation, de marché et d’affaires génèrent un climat propice au développement des talents. Dans cette catégorie, la Tunisie est 81e et obtient le score de de 37,99/100.

Les trois autres piliers se focalisent sur les trois leviers de compétitivité des talents tels qu’ils sont définis par le rapport. Ils portent sur l’attractivité « Attract », le développement « Grow » et la capacité à retenir « Retain » les cerveaux. Ainsi, la Tunisie est 119e (35,74) dans le premier indicateur, contre 93e (24,65) et 63e (54,13) dans les deuxième et troisième sous-indices.

La Tunisie aux derniers rangs en Afrique et dans le monde arabe

Les deux derniers piliers permettent de décrire et mesurer la qualité des talents dans un pays, celle-ci résultant des politiques, des ressources et des efforts entrepris par chaque Etat. En matière de flux migratoires « Stock migrant », la Tunisie a eu son rang le plus reculé 9,17/100 et figure à la 122e place. Enfin, en termes d’égalité genre « Gender parity in high-skillded jobs » : le pays est 106e avec une note de 39,64/100.

La Tunisie est classée 10ème dans la zone MENA, derrière les Émirats arabes unis (25e), le Qatar (38e), l’Arabie saoudite (43e), Bahreïn (49e), le Sultanat d’Oman (60e), le Koweït (61e), la Jordanie (72e), le Liban (84e), l’Égypte (86e), le Maroc (96e).

Les pays du continent africain sont loin d’être bien classés dans l’indice de compétitivité des talents pour l’année 2022 qui a évalué 133 pays. La meilleure position a été décernée à l’Afrique du Sud. Le pays a, au fait, eu le 77e rang suivi par l’Égypte (86e) et de la Namibie (90e). La Tunisie qui est dans une très mauvaise posture a devancé, par ailleurs, l’Algérie, qui a été classée à la 104e place, avant le Maroc qui a occupé la 96e position.

La Suisse, Singapour et le Danemark se classent dans le trio de tête. Les pays européens dominent le top 25 avec la Norvège, la Belgique, l’Allemagne ou encore la France. La Suisse est particulièrement forte lorsqu’il s’agit de favoriser et de retenir les talents, l’accès aux opportunités ou encore d’apprentissage tout au long de la vie.

Singapour, de son côté, brille dans le domaine des compétences en connaissances globales. Le Danemark entre dans le top 3 pour la première fois depuis le lancement de l’indice, en 2002. Son rang élevé s’illustre à travers ses performances solides et constantes dans tous les domaines.

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