Economie

Record historique du dollar américain par rapport au dinar tunisien !

Record historique du dollar américain par rapport au dinar tunisien !

Le 04 mai 2022 est une date à retenir. Malheureusement, pas à marquer d’une pierre blanche. Sauf pour ceux qui ressentent un quelconque plaisir (sadique) en « contemplant » les malheurs économiques et par ricochet sociaux de la Tunisie et des tunisiens.

Cette date est remarquable, car elle acte un record historique du dollar américain par rapport au dinar tunisien.

En effet, pour ce 04 mai 2022, un seul et unique dollar américain s’est échangé contre 3,1011 dinar tunisien ! une première depuis 2019 quand il atteint 3.07 !

Si les américains voulaient vraiment sanctionner la Tunisie; et une brochette d’autres pays qui à leurs yeux ne sont pas dociles; ils n’auraient pu trouver meilleure manière. 

En effet, cette hausse est l’impact direct de l’augmentation par la Fed (Banque centrale américaine) de ses taux d’un demi-point, et ce, dans une action visant à freiner l’inflation. Une hausse exceptionnelle puisque c’est la première d’une telle ampleur depuis l’année 2000 ! 

Cette décision a immédiatement impacté le comportement des investisseurs qui se sont tournés vers le dollar américain dont le rendement est des plus attractifs. à titre d’exemple, aujourd’hui 06 mai 2022, la parité euro / Dollar américain est de 1,06.

Il faut dire qu’après la Covid, le conflit entre russes d’un côté , les ukrainiens et leurs alliés, dont les Américains, de l’autre, c’est la balance commerciale tunisienne et les réserves de change qui subissent une pression monumentale. Inédite ? Non, car avec avoirs nets en devises couvrant 130 jours d’importation, une maîtrise (à saluer) dans la gestion des réserves et des marchés, les techniciens de la BCT sauront gérer au mieux.

Reste que cet effort gagne à être consolidé par les pouvoirs publics : améliorer l’attractivité et l’accueil des touristes, faciliter l’investissement, se préoccuper davantage des TRE, diminuer la bureaucratie, dynamiser et stabiliser l’exportation, notamment celles des phosphates ; créer de la valeur ajoutée ; surtout pour l’huile d’olive, les agrumes, les dattes et les produits bio ; …

Tout un chantier qui requiert, peut-être, une « istichara » mais surtout beaucoup de courage, d’inventivité et d’innovation !

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