La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, attendait la réponse de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) sur les propositions de réforme soumises le 11 décembre 2021. Mais comme la réponse ne venait pas, Bouden, prise par le temps et pressée par le FMI, s’est enhardie en faisant unilatéralement sa petite cuisine sur les salaires du secteur public. Il faut croire que le fait d’enjamber la centrale syndicale n’a pas du tout plu à son secrétaire général, Noureddine Taboubi…
Ce dernier refuse catégoriquement que les salaires soient impactés de quelque manière que ce soit. Il l’a vertement fait savoir ce mercredi 22 décembre sur une radio privée. Il ne s’est pas arrêté là, il a lancé en direction de l’exécutif tunisien que l’UGTT n’hésiterait pas à se lancer dans une guerre de tranchées…
«S’ils veulent un combat pour faire progresser le pays, nous serons au premier rang ; s’ils veulent une guerre d’usure nous serons prêts…», a-t-il asséné. Il a balayé d’un revers de la main les arguties du gouvernement sur le caractère mortifère de la masse salariale de la fonction publique…
Il faut espérer que Bouden et son patron, Kais Saied, n’ont pas eu la naïveté de croire que tous ces sacrifices qui pèsent sur les contribuables et uniquement sur eux seraient validés les yeux fermés par l’UGTT. Une centrale syndicale qui par ailleurs joue dans cette affaire, est-il besoin de le rappeler, sa crédibilité et son statut de défenseure de la veuve et de l’orphelin devant l’Eternel…
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