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Référendum : La LTDH tourne le dos à Saied après moult remous

Référendum : La LTDH tourne le dos à Saied après moult remous

Quand on vous disait que cette campagne autour du référendum du 25 juillet 2022 nous réserve bien des rebondissements, dans un sens ou dans un autre. Après la sortie fracassante d’«Arraya Al Wataniya» c’est au tour de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) de se désolidariser du projet présidentiel. Pire : Elle invite le chef de l’Etat, Kais Saied, à enterrer le projet de Constitution paru dans le Journal officiel (JORT), à renoncer à la Consultation populaire et à retourner à la table des négociations pour remettre le pays sur pied… 

Pourtant la LTDH était partie prenante dans la grande affaire du président de la République. Il est vrai qu’elle n’a jamais été à l’aise avec ce projet et qu’il y a eu moult contorsions au sein de l’organisation pour savoir s’il fallait rejoindre l’attelage présidentiel ou pas. In fine il avait été décidé, non sans remous, de rejoindre la Commission consultative pour une nouvelle République. Le communiqué publié ce mercredi 6 juillet démontre qu’en fait rien n’était réglé…

La Ligue a indiqué dans son texte que la mouture publiée dans le JORT n’est pas en accord avec sa charte et ses valeurs. On a également appris que le président de la LTDH, qui a siégé à la Commission nationale consultative, n’a même pas pu jeter un oeil sur la copie remise à Kais Saied…

La seule question qui se pose à ce stade est pourquoi avoir attendu tout ce temps pour lâcher en rase campagne le locataire du palais de Carthage, à moins de 3 semaines du référendum… 

La LTDH s’en prend à l’inexistence, dans le texte de la Constitution, de la moindre allusion aux conventions internationales en matière de droits de l’Homme. Par ailleurs le communiqué pointe la dangerosité de l’article 5, lequel évoque l’islam et ses grands objectifs…

La Ligue est d’avis que le chef de l’Etat s’est arrogé, par le biais de la Constitution, des prérogatives dangereuses et une immunité totale. Le communiqué dénonce aussi la fin de la séparation des pouvoirs et leur transformation en simples fonctions, la dissolution des instances constitutionnelles et l’absence de garanties sur l’égalité des sexes…

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