Jusqu’ici la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a échappé à la foudre présidentielle, alors que les soutiens de Kais Saied avaient classé l’instance parmi les organismes à abattre. Après ce qu’a dit Hichem Snoussi, les problèmes pourraient vite arriver, tout de suite après le référendum…
Le membre de la HAICA a fait savoir ce mardi 12 juillet sur une radio privée que l’instance a demandé à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), par courrier, de mettre un terme aux professions de foi débitées à la Télévision nationale (Wataniya) par les participants à la campagne du référendum. La raison de cette surprenante requête : 141 participants pro-Saied défilent à la télévision contre seulement 7 opposants…
Pour l’instance c’est une violation fragrante du principe d’équité et un coup porté à l’image des médias publics. La HAICA ajoute que certes elle avait signé le document commun organisant les passages à la télévision mais c’était avant de prendre connaissance de la liste finale des participants à la campagne.
Par ailleurs Snoussi est revenu sur la désignation de la directrice générale de la Télévision publique. Il dénonce le procédé, en cette période électorale, dans l’irrespect des principes d’impartialité.
Sur un tout autre sujet, il est d’avis qu’après la publication de la version finale de la Constitution l’ISIE aurait dû rouvrir les inscriptions pour prendre en compte cette nouvelle donne, au lieu de se limiter à la liste existante.
Il est évident que tous ces bruits, colportés de plus par une instance phare – la HAICA -, donnent des munitions aux opposants du président de la République. À ajouter aux inquiétudes et réserves exprimées hier par l’Union européenne (UE) sur une Consultation populaire qui agite la Tunisie et la transformera en profondeur, pour le meilleur ou pour le pire…
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