Le plan de réformes qui a été soumis au secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, pourrait beaucoup plaire au FMI, avec les réserves d’usage : c’est-à-dire que cette potion amère soit unanimement acceptée, à commencer par la centrale syndicale. Reste à savoir si cette thérapie de choc sera digérée par les populations, vu le retard pris par l’explication de texte pour que ces douloureux sacrifices passent…
Or le langage de la franchise qui est tenu derrière les murs feutrés des cabinets ministériels n’est pas repris devant l’opinion publique. Alors que c’est là que tout se joue pour éviter une explosion sociale une fois que les réformes seront mises en branle !
Il se dit que les ministres ne prennent pas de gants pour faire le diagnostic de la situation du pays et avancer les remèdes draconiens pour sauver l’économie, mais quand il s’agit de les porter à la connaissance des citoyens il n’y a plus personne…
Même Taboubi s’est plaint de tout ce que les ministres lui jettent à la face et qu’ils se gardent bien de dire ouvertement aux Tunisiens. Selon le secrétaire général de la centrale syndicale, il revient au gouvernement d’exposer lui-même la gravité de la situation, sans maquillage et de dévoiler ce qu’il fera pour soulager le pays…
Il est logique que Taboubi, qui est un leader syndical avant tout, ne voudrait pas se mettre à dos ses troupes en prenant la tête d’un combat qui n’est pas directement le sien, mais celui de l’exécutif qui a été élu ou désigné pour cela. “Prenez vos responsabilités et expliquez clairement à la population ce qui l’attend“, a-t-il rétorqué aux membres de l’équipe de Najla Bouden selon une source bien informée de Tunisie Numerique.
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