Politique

Réformes politiques-Imed Ben Halima [VIDEO] : « La consultation nationale a échoué, il faut un consensus national élargi »

L’avocat par ailleurs activiste politique, Me. Imed Ben Halima a commenté dans une vidéo diffusée sur sa page ce mercredi soir 16 mars 2022, l’échec de la consultation nationale lancée par le président de la République, Kais Saied le 15 janvier 2022.

« Mr. Le président, nous sommes à quelques jours du 20 mars, date de clôture de la consultation nationale électronique à laquelle des individus ont participé plusieurs fois, ainsi que les moins de 18 ans qui n’ont pas encore le droit de voter aux élections législatives anticipées.. Nous avons atteint 400 mille participations de 8 millions et 500 mille individus en âge de vote, soit 5% », a-t-il déclaré.

« Ceci est un message que vous devez bien déchiffrer pour comprendre que cette réticence a résulté de l’exclusion des partis de la vie politique, le gel du parlement et autres… Aujourd’hui, si nous voulons surmonter la crise politique et d’ailleurs les évènements du 25 juillet le confirme, nous ne devons pas créer de crise supplémentaires » , a-t-il ajouté.

Ben Halima que la consultation national est un jet de poudre aux yeux, estimant que président de la République ne cherche pas l’intérêt du pays mais son intérêt personnel et l’assertion de son pouvoir.

Pour cela, Saied a pensé meme avant le 25 juillet à changer le système juridique constitutionnel du pays et la non-dissolution du Parlement en est la preuve.

« La dissolution du parlement implique immédiatement, l’organisation des élections législatives, mais il a gelé l’ARP jusqu’à qu’il réalise ses plans annoncées, même avant la consultation nationale, à savoir le régime présidentiel et la construction basale et l’élection des personnes (et non de listes) », a-t-il expliqué.

 Ben Halima a estimé que les affiliés au président ignorent la composition du nouveau parlement et à ce titre, il prédit que le PDL aura 40% des votes, les khouanjis entre 10-15%, le courant démocrate, Mouvement Echaab etc.. auront 7-10%’ et les indépendants auront le reste.

« Aujourd’hui, si nous voulons effectuer des réformes politiques, nous devons être sûrs qu’elles font objet d’une approbation à l’unanimité…à quoi ça sert que Saied effectuer des réformes tout seul sans consulter quiconque pour qu’elles soient renversées, y compris la constitution ensuite par le parlement fraichement élu ?», a-t-il fait savoir.

Dans ce contexte, Ben Halima a exprimé son préoccupation quant au retour à la même situation de l’avant 25 juillet car en cas de désaccord entre le président et l’ARP, Saied risque de se rebeller et refuser la signature des lois.

Concernant la construction basale, Me. Imed a indiqué son échec d’avance du moment que les khouanjis ont la main sur plus de 200 municipalités et que cela garantie leur retour au pouvoir.

Il a affirmé que le président de la République entend élaborer une nouvelle constitution à travers laquelle il se protègera du parlement et instaurer le régime présidentiel en préparation aux élections présidentielles de 2024.

Pour surmonter la crise politique, Ben Halima a proposé l’initiation du dialogue pour aboutir à un consensus national élargi.

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