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Régression des transactions immobilières en 2020 de 15,8%

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D’après les statistiques publiées ce vendredi, 5 mars 2021, par l’Institut National de la statistique (INS), l’indice des prix de l’immobilier a enregistré une augmentation de 10,9% durant le 4ème trimestre 2020 par rapport à la même période de l’année précédente, en raison notamment de la hausse des prix des maisons de 18,4% et des terrains réservés à la construction de 11,9%.

Les prix des appartements ont évolué à un rythme moins important (+6,3%).

Pour toute l’année 2020, l’IPIM (année de base 2015), a connu une hausse de 5,7%, en comparaison avec 2019. En fait, les prix des terrains et des maisons se sont accrus de 4,8%, alors que ceux des appartements ont augmenté de 4,4%.

L’INS a fait aussi état de la régression des transactions immobilières de 15,8% en 2020, par rapport à 2019.

Cette régression a touché surtout les transactions des appartements  (-19,2%) et les maisons (-18,7%). Les transactions sur les terrains ont à leur tour diminué de 14,9%.

Rappelons que selon les résultats d’une consultation publiée par le Ministère de l’Equipement, de l’aménagement du territoire et du développement durable et selon des études d’experts, 30% de la population ne disposeraient pas de moyens pour accéder à un habitat décent et 20% n’auraient aucune chance d’en avoir un. Une situation qui exclurait la moitié des Tunisiens ou presque d’un droit primordial.

Les données statistiques révèlent aussi que le parc immobilier en Tunisie compte quelques 3 millions de logements dont 37% sont considérés comme habitations anarchiques. Sur un total de 80.000 logements bâtis annuellement, seulement 50.000 unités bénéficient d’un permis de bâtir et seulement 1.6% sont des logements sociaux. D’après l’Argus de l’immobilier 2019, le prix du mètre carré couvert se situe entre 1.800 et 4.200 dinars, notamment dans les grandes villes.

Les chiffres dévoilent aussi que de nombreux ménages habitent des logements de petite surface (25.8% ayant 1 à 2 pièces).

Les observateurs et toutes les parties prenantes évoquent le fait que le secteur immobilier structuré a connu une nette envolée des prix en raison essentiellement de l’indisponibilité des réserves foncières, de la hausse vertigineuse des coûts du bâtiment et de la spéculation immobilière.

Au total, on note annuellement un déficit minimal de 100 mille logements qu’il convient de combler dans les 6 ou 7 prochaines années.

Par ailleurs, le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie nationale de l’habitat basée sur quatre orientations fondamentales, à savoir l’accroissement de l’offre de terrains à bâtir, la diversification de l’offre de logements, la promotion du secteur privé et le renforcement de la politique de réhabilitation et d’amélioration de la gestion du parc immobilier existant.

Toutefois, la concrétisation de cette stratégie se heurte à plusieurs obstacles en raison de l’instabilité qui règne dans le pays, depuis des années.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek