Société

Réjouissez-vous tunisiens ! L’Etat vous bat… Euuuh, se bat, pour votre bien !  

Réjouissez-vous tunisiens ! L’Etat vous bat… Euuuh, se bat, pour votre bien !  

Ils n’ont, décidément, pas fini de se payer la tête des gens. S’ils avaient une Once de décence, les gens du gouvernement devraient limoger illico, presto, la charmante dame qui n’a rien trouvé de mieux, hier, au micro d’une radio privée, que de se moquer des gens et de leur intelligence. Cette dame, un haut cadre du ministère du commerce, a osé dire, et, s’il vous plait, avec tout le sérieux du monde, ce que toute personne sensée aurait pris pour une farce. Elle a affirmé que l’Etat cherche le bien du consommateur, en majorant de cette façon, le prix du sucre. Et, elle s’est payée le luxe de partir dans ses explications, pour affirmer que le sucre provoque le diabète, et que, pour combattre le diabète, et sauver le citoyen, l’Etat a décidé de réduire la consommation du tunisien en sucre. Et pour le pousser à le faire, il a augmenté le prix de sa vente publique. Non, mais !!!! Elle nous prend pour qui ? Ou, plutôt, elle se prend pour qui ? Il faut que le ministre du commerce, si jamais nous en avons un, la renvoie sur le champ ! Pour lui apprendre à prendre les tunisiens pour des demeurés. Et si c’est lui qui l’a poussée à dire ces idioties, il devrait avoir la décence de s’éclipser, et éviter ce qu’on va se faire un devoir de faire, c’est-à-dire, lui expliquer qui est le tunisien et qui est le demeuré !

Et, puis, si l’Etat cherche vraiment, l’intérêt du consommateur, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas poursuivre sur cette voie intelligente et inédite ?

Pourquoi ne majore-t-on pas, encore et encore, les prix des carburants, ainsi que celui des voitures, pour combattre le fléau des accidents de la route ?

Pourquoi n’augmente-t-on pas le prix du blé et des pâtes, pour débarrasser le tunisien du fléau de l’obésité ?

Pourquoi n’interdit-on pas la vente du sel, pour combattre l’hypertension artérielle ?

Pourquoi ne met-on pas le feu aux prix des viandes rouges, des œufs, et autres produits laitiers, pour combattre le cholestérol ?

Pourquoi ne majore-t-on pas le prix de l’immobilier pour combattre la sédentarité ?

Et, pourquoi, tant qu’on y est, n’enlèvent-ils pas, carrément, la retraite, pour combattre la mère de tous les vices… L’oisiveté ?

Ne serait-il pas plus facile d’interdire aux demeurés d’accéder aux hauts postes de l’administration, et de faire étalage de leur aliénation?

Que se passe-t-il en Tunisie?
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