La 10e Conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-États arabes s’est tenue cette semaine à Beijing, marquant le 20e anniversaire de la création du Forum. On y voit la perspective d’un virage important dans la coopération bilatérale.
La Chine et les pays arabes sont en passe de définir une nouvelle feuille de route pour leurs relations de coopération déjà solides. Au fait, la 10e Conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-États arabes, qui s’est tenue cette semaine à Beijing, en tant qu’événement marquant le 20e anniversaire de la création du Forum représente une étape importante dans la coopération bilatérale.
La coopération sino-arabe s’est étendue à des domaines plus complets et devrait jouer un rôle actif dans la gouvernance régionale et mondiale. D’après des données statistiques, les échanges commerciaux entre la Chine et le monde arabe ont augmenté de 36,7 milliards de dollars en 2004, année de création du Forum sino-arabe, pour atteindre 398,1 milliards en 2023.
Le Forum a été l’occasion de mettre l’accent sur la mise en œuvre du consensus atteint par les dirigeants de la Chine et des pays arabes, l’élargissement de la coopération entre les deux parties dans divers domaines, tout en accélérant la construction d’une communauté de destin sino-arabe.
«Dans le contexte de soutien mutuel pour les intérêts fondamentaux de chacun, il est nécessaire de renforcer la coopération en matière de gouvernance mondiale, en particulier avec l’importance du Sud global», note Liu Zhongmin, professeur à l’Institut d’études sur le Moyen-Orient de l’Université des études internationales de Shanghai. La réunion de Beijing permet, sous cet angle, l’adoption de documents tels que la «Déclaration de Beijing» et le «Plan d’action du Forum pour 2024-2026».
Ces documents consolideront davantage le consensus sino-arabe et planifieront la prochaine phase de coopération. «La coopération entre les pays arabes et la Chine s’est élargie pour passer d’une coopération économique, commerciale et énergétique à une coopération globale, en particulier dans le contexte de la quatrième révolution industrielle, où les pays arabes et la Chine explorent leurs propres voies vers la modernisation », souligne Sun Degang, directeur du Centre d’études sur le Moyen-Orient à l’Université Fudan.
Les deux parties disposent d’un potentiel considérable pour l’élargissement de leur coopération, notamment dans les domaines de l’énergie verte, de la numérisation, du big data, de l’intelligence artificielle (IA) et de la 5G, ajoute-t-il.
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